La fonction juridique doit évoluer, disent les patrons

Jean-Francois Parent
2016-09-19 13:15:00

Ainsi, les avocats oeuvrant pour la haute direction des sociétés devraient également participer à l’élaboration d’une vision stratégique.
Le rapport fait état d’interviews menées avec près d’une quarantaine de patrons de grandes sociétés, dans lesquelles ils détaillent le plus grand rôle qu’ils voudraient voir jouer par leurs avocats.
Proposer des solutions
Avoir d’excellentes connaissances juridiques, c’est la base. « C’est l’éventail d’habilités qu’on trouve chez un avocat qui lui permettra d’augmenter sa valeur, et celle de l’entreprise», écrit KPMG.
Il s’agit donc de ne pas seulement dire « non, la loi ne permet pas d’aller dans cette direction », mais également de proposer des solutions. L’avocat n’a pas besoin de tout savoir, mais doit pouvoir rapidement mettre le doigt sur l’essentiel.
« C’est comme un arbitre, explique un PDG à KPMG. Vous avez le pouvoir de décerner un carton jaune, mais il ne faut pas en abuser et empêcher l’entreprise de saisir les occasions qui s’offrent à elle. Il faut plutôt que l’avocat anticipent les obstacles et les aplanissent avant d’en arriver à décerner un carton jaune. »
Culture d’entreprise
La gestion du risque implique de tirer profit de ces risques, pas seulement de les éviter. Et pour ce faire, il faut que le v.-p. Affaires juridiques s’implique dans la promotion d’une culture d’entreprise qui sait comment naviguer les risques, qu’ils soient réputationnels, réglementaires, contractuels, légaux ou technologiques.
Le rapport de KPMG insiste sur l’idée que l’avocat d’une entreprise doit jouer plusieurs coups d’avance, comme aux échecs.
Les patrons souhaitent donc que la fonction juridique soit davantage pro active, et moins réactive.
À cet égard, se rapprocher davantage des opérations, par exemple, permet aux conseillers juridiques d’offrir des analyses qui sont autant ancrées dans le respect de la réglementation que dans la création de valeur.
Qu’en pensez-vous?