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La poupée enfant érotique d’un ex-avocat fait débat

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Radio -Canada

2019-04-24 14:20:00

Une audience en prévision du procès de l’ex-criminaliste a eu lieu mardi…
Me Valérie Lahaie, avocate pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales Photo : Radio-Canada.
Me Valérie Lahaie, avocate pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales Photo : Radio-Canada.
Selon la poursuite, les caractéristiques de la poupée enfant commandée en 2017 ne laissent aucun doute sur ce que recherchait l’accusé, Antoine Gagnon un jeune avocat de Québec.

La nature de la poupée sera donc au cœur d'un procès sur l'interprétation de la pornographie juvénile.

Au moment d'en faire l’achat, il travaillait dans un bureau d’avocats criminalistes, mais il a démissionné du barreau à la suite de l’enquête policière.

L'ex-avocat de 30 ans fait face à des accusations d'importation et de possession de pornographie juvénile.

Dans le cadre d'une audience en prévision de son procès, l'avocate de la poursuite, Me Valérie Lahaie, a révélé mardi que la poupée avait les caractéristiques sexuelles « d'un objet qu'on peut utiliser comme tel et qui rencontre donc les paramètres de la pornographie juvénile ».

Me Lahaie a expliqué que la poupée avait été interceptée par les douaniers canadiens à l'aéroport de Mirabel.

Ils ont confié l’objet au Service de police de la Ville de Québec, qui a ouvert une enquête. Les policiers ont obtenu des mandats de perquisition qui ont mené à l'arrestation du juriste.

L'avocate de la poursuite entend démontrer que le matériel informatique saisi chez Antoine Gagnon montre les « caractéristiques très précises » inscrites par l'accusé au moment de passer la commande.

Des photographies de la poupée commandée ont également été retrouvées dans son ordinateur.

Débat d'experts

Me Lahaie a annoncé que des psychiatres seront probablement appelés à témoigner sur la « nature » de l'objet saisi, « bref à quoi ça peut servir ».

Selon elle, ce point deviendra l'enjeu majeur du procès qui aura lieu à compter du mois de novembre.

Les avocats d'Antoine Gagnon ont tenté, en vain, d'empêcher les médias de diffuser les informations divulguées lors de l'audience tenue en prévision du procès.

La juge Johanne Roy a rejeté la requête, rappelant le caractère public des débats judiciaires.

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