Le leader antimasque Mario Roy restera détenu en attendant son procès
Radio -Canada
2021-05-27 10:30:00
Cette figure de proue du mouvement antimasque, qui se dit victime d'acharnement de la part du Barreau du Québec et des autorités, a échoué mercredi à recouvrer sa liberté en attendant la suite des procédures judiciaires. Il est accusé d’avoir harcelé une avocate du Barreau du Québec dans des publications en ligne.
Sa réflexion sur ses actes est encore « fragile et embryonnaire », a fait valoir la juge de la Cour supérieure Johanne St-Gelais, qui a entendu les arguments des deux parties lors de l’audience sur la révision de cautionnement. Les propos répétés de M. Roy sur internet dans « un langage vulgaire, disgracieux et irrespectueux » démontrent un « mépris du système de justice », selon la juge.
Le tribunal craint que l'accusé soit incapable de « retenir ses ardeurs » s’il était libéré. Fin mars, la Cour du Québec avait déjà refusé de libérer Mario Roy en attendant son procès, mais il avait contesté cette décision.
Dans une autre bataille judiciaire avec le Barreau du Québec, Mario Roy a été reconnu coupable en mars dernier de trois chefs d’accusation d’outrage au tribunal, pour avoir posé des gestes réservés aux avocats, comme donner des avis juridiques en ligne.
Mario Roy a diffusé des vidéos en affirmant qu'il entendait intenter des poursuites criminelles contre le premier ministre François Legault et le directeur national de santé publique Horacio Arruda pour « encouragement au génocide » et « haute trahison ». Il a aussi incité ses partisans à effectuer des arrestations citoyennes. Sa peine n’a pas encore été déterminée.
L’avocat de M. Roy, Clement Monterosso, a répété à plusieurs reprises l’intention de son client de « régler tous les dossiers le 2 juin », lors de sa prochaine audience, et d’ainsi éviter un procès devant jury, tel qu’il l’avait demandé.
Mario Roy soutient vouloir à présent se concentrer sur son travail dans un verger.
À plusieurs reprises, la juge St-Gelais a dû le ramener à l’ordre en salle d’audience puisqu’il l’interrompait d’une voix forte, au lieu de laisser parler son avocat en son nom. « Je vais vous demander de vous taire parce que vous parlez en même temps que moi », lui a-t-elle intimé.
Sylvain
il y a 3 ansSi Mario se croyais plus fort que la justice il vient en prendre pour son rume...