Le père Lavoie nie plusieurs des faits allégués par les victimes

Ces victimes ont été entendus dans le cadre du recours collectif contre les Rédemptoristes du Séminaire Saint-Alphonse, à Sainte-Anne-de-Beaupré, dans la région de Québec.

D’entrée de jeu, l’homme de 73 ans a «placé» ses différentes fonctions au Séminaire à travers les années, en spécifiant du même coup avec quel groupe d’élèves il travaillait lors des années nommées.

«L’une des victimes a mentionné qu’en 1983, le père François Plourde vous avait demandé d’organiser, en catastrophe, une pièce de théâtre à Noël. Est-ce que ça vous rappelle quelque chose?» lui a demandé son avocat, Me Maurice Dussault.

«Non. D’un point de vue théâtral, je n’ai monté une pièce qu’à deux ou trois reprises au Séminaire dans les années 90. C’était “L’âne est arrivé en r’tard”», a-t-il dit devant l’œil interrogateur du juge Claude Bouchard. «C’est parce que lui (la victime), il s’en rappelle très bien», a souligné le magistrat.

«Non, jamais personne ne m’a dompé une pièce», a fermement ajouté le père Lavoie, décourageant ainsi toute autre forme de question.

Lavoie a également démenti avoir fait une fellation à un ancien élève, qui avait déclaré : «Le père Raymond-Marie Lavoie m’a tendu une serviette (...) il s’est approché de moi, puis il m’a touché le pénis, puis il a commencé à me masturber (...) puis il s’est approché pour mettre mon pénis dans sa bouche.» «C’est faux, a répondu le curé. En ma conscience, c’est faux. (...) Je n’ai jamais fait de fellation à des élèves. Moi, c’est juste des touchés, pis quelques masturbations.»

En après-midi, deux laïques qui ont travaillé au Séminaire Saint-Alphonse ont défilé devant le président du Tribunal pour assurer qu’ils n’avaient jamais eu connaissance de rien durant les années visées par le recours.

«Je me dis que ça ne devait pas se faire dans le jour, pis les profs laïques, le soir, nous n’étions pas là sauf en de rares exceptions», a fait savoir Pierre Raymond, qui a enseigné au Collège pendant une période de trente ans.

«Quand j’ai appris que Raymond-Marie Lavoie avait été arrêté, à la télé, au début, je ne le croyais pas, je trouvais que ça n’avait pas d’allure», a également dit Albini Gravel, qui a aussi reconnu «avoir eu une carte avec un cadeau dedans» pour avoir numérisé et photocopié les documents utiles au présent recours collectif.

Le procès se poursuit toute la semaine.