Le travail du sexe soumis aux règles des entreprises ?

Agence Qmi
2015-01-09 13:49:00

« Les lois actuelles sur la prostitution devraient être remplacées par un cadre de droit sanitaire et de droit des affaires qui appuie les préoccupations sociales et de santé-sécurité au travail, liées au travail du sexe », peut-on lire dans le document.
L’organisme a fait cinq recommandations au gouvernement fédéral, notamment de réglementer le travail du sexe comme une entreprise.
« Ainsi, ce travail serait assujetti aux rôles, aux responsabilités et aux prescriptions juridiques des entreprises, et les travailleuses et travailleurs du sexe bénéficieraient des mesures de protection conférées par les règles actuelles de santé et de sécurité au travail », est-il écrit.
De plus, l’ACSP estime qu’il faudrait instaurer des programmes de sortie pour aider les travailleurs du sexe qui veulent abandonner ce travail, étudier les causes fondamentales de l’engagement non voulu dans cette voie, mieux comprendre les raisons qui explique la surreprésentation des femmes autochtones dans ce domaine et la violence dont elles font l'objet, et de renforcer les efforts pour contrer la traite des êtres humains.
En 2013, la Cour suprême du Canada a annulé trois lois sur la prostitution parce qu’elles étaient inconstitutionnelles. En réponse à ce jugement, le gouvernement fédéral a adopté le mois dernier la nouvelle Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation. L’analyse de l'ACSP a été effectuée dans la foulée de cette nouvelle Loi.