Le tribunal refuse un congé payé pour la mort d’un chat
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Radio -Canada
2018-08-01 14:26:00
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Le juge Sylvain Allard a été clair dans sa décision rendue le 23 juillet : « Rien dans la Loi ne permet à un salarié de s’absenter du travail en raison du décès d’un animal de compagnie. »
Chantal Dumais poursuivait la Clinique de médecine industrielle et préventive du Québec, où elle travaillait en 2015, pour harcèlement psychologique et congédiement illégal. Ces deux plaintes ont été rejetées par le juge. Dans le cadre de cette poursuite, la plaignante reprochait à son employeur de ne pas lui avoir payé une journée de salaire lors de son absence à la suite du décès de son animal de compagnie.
Le 4 juin de cette année-là, avant d'aller au travail, Chantal Dumais trouve son chat mort. Elle est bouleversée. Par courriel, elle informe sa patronne qu'elle est incapable d'entrer au bureau puisqu'elle a trop de peine. Son employeur lui dit alors de prendre une journée de congé.
La plaignante reproche à son employeur de lui avoir refusé le paiement d'une journée de salaire alors qu'elle prétend avoir travaillé à domicile. L'employeur affirme plutôt lui avoir accordé un congé en raison du décès de son chat et qu'il n'a pas à la payer.
« L’employeur a clairement indiqué à la plaignante qu’elle ne l’autorisait pas à télétravailler. Elle lui a quand même permis l’absence, sans salaire. Le fait de réclamer le paiement de cette journée ne constitue pas l’exercice d’un droit prévu à la Loi », écrit le juge dans sa décision. « L'exigence de la présence au bureau relève du droit de gérance de l'employeur », ajoute-t-il.
La patronne de Chantal Dumais affirme que cette dernière n'était toujours pas en état de travailler, le lendemain, lorsqu'elle s'est présentée au bureau, car elle ne cessait de pleurer. L'employée a toutefois été payée cette journée-là.
Le 15 juin, Chantal Dumais menace de ne pas entrer au bureau si elle n'est pas payée pour sa journée restée chez elle. À la suite d'un nouvel échange de courriels avec sa patronne, elle comprend qu'elle n'a plus d'emploi et ne retournera plus au travail.
Des demandes de plus en plus fréquentes?
L'avocat en droit du travail Marc Boudreau affirme que davantage d'employés que par le passé font cette demande à leur employeur. « De plus en plus de travailleurs invoquent ce droit-là. On peut comprendre l'amour des animaux pour les gens, mais ça n'a pas été encore codifié dans la loi sur les normes du travail ou une autre loi comme la Charte », soutient Me Boudreau. Seule l'Assemblée nationale pourrait changer les choses.
Au Canada, la société Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec) considère les animaux comme un membre de la famille et accorde, au cas par cas, un congé.
Aux États-Unis, plusieurs sociétés offrent un congé de deuil animal, telles que les entreprises d’informatique VMware et Maxwell Health, ainsi que l’assureur Trupianion. La chaîne Kimpton Hotels and Restaurants offre même trois jours de congés payés.
Legal Counsel
il y a 6 ansThis is ridiculous. I have a pet. If it died, I too would be crestfallen. But I would not expect my employer to provide me paid leave for this (subject to any kind of company policy in that regard). Here, the situation is clear: the employer did not authorize the employee to work from home. That's the employer's prerogative. Instead, they were willing to acknowledge that the employee suffered a loss, and allowed them to take an unpaid day off. The employee tried to reach for more, but the law is clear: the employee doesn't have a right to paid leave for pet bereavement.
We can debate as to whether the law should consider this in the future, but the fact remains that the employer is absolutely correct here.
mee
il y a 6 ansBut then again, had the lady gone to her doctor, she could've received a diagnosis for a situational depression which would have forced her employer to pay her for however long the doctor decides.
Legal Counsel
il y a 6 ansI get what you're saying, but I've personally and recently had close family diagnosed with depression...it isn't a diagnosis that's worked out in 15 minutes, nor is your family doctor competent to diagnose it.
All I'm saying is, there are definitely holes in our labour standards legislation that are remnants of a period of time (sometimes long ago) where our priorities and expectations as a society were different. It's worth revisiting these from time to time. And while it may be easy and sometimes tempting to paint every employer as a cold, ruthless slave-driver, I think the employer in this case was more than accommodating.