L’experte de la défense durement contre-interrogée

Agence Qmi
2014-11-12 14:46:00

Car Magnotta a beau s’être « confié » à sa psychiatre, il y a de nombreux illogismes inexpliqués dans sa version, a noté la Couronne durant le contre-interrogatoire de la psychiatre.
Pourquoi Magnotta est-il sorti de chez lui alors qu’il était censé être terrifié d’une voiture noire en bas de chez lui ? Pourquoi a-t-il utilisé sa scie circulaire sur un Colombien attaché sur son lit, une semaine avant de tuer Jun Lin ? Pourquoi a-t-il sali et lacéré la valise contenant le torse de l’étudiant chinois avant de la jeter ?
Ces questions, la Dre Allard ne les a pas posées à Magnotta, n’a pas manqué de remarquer Me Bouthillier.
Logique psychotique
L’experte retenue par la défense estime que Magnotta ne distinguait pas le bien du mal quand il a tranché la gorge de Jun Lin, le 25 mai 2012.
« Dans la psychose, ce n’est pas nécessairement la même logique que les gens qui n’ont pas de psychose, a répondu la Dre Allard. On ne peut pas expliquer chaque comportement, car la logique n’est pas basée sur la réalité.»
Or, pour la Couronne, le meurtre de Jun Lin était bien planifié. Magnotta avait même acheté de la peinture pour salir la valise neuve contenant le torse de la victime. Il l’avait aussi lacérée en plus d’y poser un cadenas.
« Est-ce possible que c’était pour qu’un passant ne la ramasse pas ? » a demandé Me Bouthillier.
La psychiatre a répondu que Magnotta n’avait pas tout dit, car il était dans une période « confuse, dont il ne veut pas nécessairement se souvenir ».
Magnotta, qui est accusé entre autres de meurtre prémédité et d’outrages à un cadavre, se dit criminellement non responsable pour cause de troubles mentaux.