Lise Thibault fait une crise d'épilepsie

La Presse Canadienne
2014-08-01 11:47:00

Me Labelle a expliqué au juge Carol St-Cyr qu'il avait été prévenu au petit matin par la personne qui assiste Mme Thibault, le colonel Réal Cloutier, un ancien aide de camp de l'accusée, qu'elle avait eu une crise durant la nuit.
Elle a eu un "épisode de confusion" en matinée, a poursuivi l'avocat, et "cela s'est dégradé". Son médecin lui a parlé et a "conseillé fortement" de ne pas la faire témoigner, a indiqué Me Labelle. Des médicaments ont été administrés à Mme Thibault, qui dormait au moment où la cour a commencé son audience, à 9 h 30.
"Mon devoir est de demander de continuer cette affaire à un autre moment", a plaidé l'avocat. Le juge a consenti en rappelant qu'il devait s'assurer que l'accusée soit apte à subir son procès.
Il a reporté au 2 septembre la prochaine audience, pour que les parties puissent convenir des dates de la dernière journée de contre-interrogatoire prévue et des plaidoiries.
En point de presse après l'audience, Me Labelle a déclaré que la crise subie par Mme Thibault était à mettre sur le compte de la fatigue, tout simplement, et non sur le dur contre-interrogatoire qu'elle a subi la veille.
"C'est seulement la fatigue et le stress, a-t-il dit. On a tous notre semaine dans le corps. Quand, en plus, on passe la semaine à être interrogée, ce sont de longues journées pour une personne ordinaire en forme, alors à 75 ans, après quelques AVC, je dis que pour elle c'est encore plus dur. Je ne dis pas ça pour dire qu'elle fait pitié."
Quant aux mauvaises langues qui, dans l'opinion publique, pourraient croire que l'accusée cherche à gagner du temps pour mieux se préparer, Me Labelle a eu cette réponse lapidaire: de tels propos insulteraient l'avocat.
"Quelqu'un qui pense qu'elle ne se présente pas parce que le contre-interrogatoire l'a ébranlée ne connaît rien à un procès criminel."