Magnotta ne distinguait pas le bien du mal

Agence Qmi
2014-11-07 09:24:00

À la demande de la défense, la Dre Allard a réalisé un rapport de plus de 120 pages sur la responsabilité criminelle de Magnotta, accusé d’avoir tué, dépecé et mutilé l’étudiant chinois Jun Lin le 25 mai 2012.
Elle a ainsi rencontré l’accusé de 32 ans pendant plus de 25 heures pour en arriver à ses conclusions.
« Il savait qu’il donnait des coups de couteau, a-t-elle soutenu aux jurés. L’autre aspect, c’est toutefois de voir s’il savait que son acte était mal.»
Or, au moment du meurtre de Jun Lin, Magnotta était en psychose, croit-elle.
La Dre Allard ne s’en cache pas: de toute sa carrière, Magnotta a été un des cas les plus difficiles à traiter. Car la psychiatre a dû consulter une abondante documentation, tandis qu’elle a eu du mal à l’amener à parler de ses symptômes.
« Il allègue une maladie, mais il ne se voit pas aussi malade qu’il l’est », a-t-elle dit.
Avant la pause de l’après-midi, elle abordait le thème de la simulation des patients. « Souvent, ils sont dramatiques, ils en mettent plus qu’il en faut », a-t-elle mentionné.
Son témoignage s’est poursuivi en après-midi, au palais de justice de Montréal.