« Manque de respect » au palais de justice
Éric Martel
2019-09-25 12:00:00
Sandra Guimond, de Trois-Rivières, aurait dévoilé des informations confidentielles à la suite d’une audience, dévoile le Journal de Montréal.
La constable assistait à une enquête sur remise en liberté provisoire d’un individu accusé d’agression à main armée, trafic de substances illégales, voies de fait et méfait.
Elle a été déclarée coupable de trois chefs de « manque de respect », mais a été acquittée de huit chefs de manque de discrétion et de divulgation d’une information malgré une ordonnance du tribunal.
Sandra Guimond connaîtra sa peine le 8 octobre prochain.
Information sensible
En 2017, au cours de cette audience, la constable apprend que la soeur d’une de ses amies fréquente l’accusé, qui est atteint du sida.
La constable a partagé l’information à sa soeur, qui n’a pas gardé le secret, confrontant plutôt son amie.
En audience, Sandra Guimond ne s’est pas pliée, en affirmant que ses intentions étaient bonnes et que si c’était à refaire, elle dévoilerait encore une fois les informations sensibles à sa soeur.
« Le serment de discrétion prêté par le constable spécial est un élément essentiel à l’accomplissement de son devoir », souligne dans sa décision le Comité de déontologie.
« Un citoyen, sachant ce que la preuve a révélé, hésiterait sûrement à rendre témoignage en sa présence, se demandant comment son histoire serait perçue par la constable spéciale, comment elle risquerait d’être ensuite relatée et commentée par elle et si, par malheur, elle ne connaîtrait pas quelqu’un de sa famille », détermine le Comité.