Nos hommages Me Fortier

Emeline Magnier
2013-10-17 15:00:00

Nommé officier, puis compagnon de l'Ordre du Canada et de l'Ordre national du Québec, Me Fortier se dit très heureux mais aussi nerveux à l’idée de recevoir cette nouvelle distinction.
«Je suis surpris et flatté. On va dire des choses exagérées à mon sujet, j’en suis convaincu», déclare-t-il avec une grande modestie, une touche d’humour en plus.
Expert mondial
Si c’est avec beaucoup d’humilité qu’il parle de ce qu’il nomme «son petit travail», sa réputation n'est plus à faire.
Reconnu comme étant l'un des meilleurs arbitres au niveau mondial, l'ancien président du cabinet d'avocats Norton Rose a agi comme président pour des tribunaux d'arbitrage ad hoc et des tribunaux constitués sous l'égide de divers organismes d'arbitrage, tels que la Cour d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale et la Cour d'arbitrage international de Londres.
Interrogé sur le dossier qui l’a le plus marqué, il n’a pas de réponse à donner.« Chaque dossier est le plus important quand je l’ai sur mon pupitre», explique Me Fortier alors qu’il se prépare à siéger pendant six jours à Washington au Centre international pour le règlement des différents relatifs aux investissements.
Il prendra ensuite la direction de Paris en novembre pour un autre dossier arrivé par caisses dans son bureau contenant plusieurs milliers de pages de pièces et de mémoires.«Je suis enterré dans mes dossiers, et je me prépare aussi bien que je peux le faire», confesse-t-il.
C’est après avoir occupé les fonctions d'ambassadeur du Canada à l'ONU et représenté le pays auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies, que Me Fortier a décidé de consacrer sa pratique à l’arbitrage.
Évolution exponentielle
Quand il a commencé en 1992, les avocats qui exerçaient dans ce domaine n’étaient pas nombreux. Aujourd’hui, avec la mondialisation, les modes alternatifs de règlements des conflits ont évolué de manière exponentielle, nous explique Me Fortier. «Les frontières n’existent presque plus, la clause compromissoire devient donc un incontournable.»
Dans le cadre des discussions relatives à l’adoption du Nouveau code de procédure civile, l’avocat s’était d’ailleurs rendu devant l’Assemblée Nationale pour présenter un mémoire. «Le Canada et le Québec sont favorables à l’arbitrage», dit-il
Selon lui, ce mode de règlement offre une réponse adaptée aux litiges internationaux de grosse envergure. Une procédure plus rapide, moins formelle et plus propice aux discussions. «Les parties se retrouvent dans un milieu moins stressant, ce qui favorise les ententes», souligne Me Fortier.
Âgé de 78 ans, il n’a pas l’intention de décrocher. «Tant que la santé et les dossiers sont là, le mot retraite ne fait pas partie de mon vocabulaire», déclare celui qui pour garder la forme tape régulièrement des balles de tennis pour se dégourdir le corps et l’esprit.
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