Party à bord d’un avion : l’organisateur veut poursuivre Sunwing
Radio -Canada
2022-01-28 13:33:00
« Vous devez vraiment avoir honte », a lancé d'entrée de jeu l'organisateur du désormais fameux voyage au Mexique, à l'attention des trois compagnies aériennes qui ont refusé d'embarquer les participants qui tentaient de rentrer au Canada après que la controverse eut éclaté.
L'histoire a fait le tour du monde. Le 30 décembre, un vol privé de Montréal à Cancún organisé par M. Awad a tourné à la fête, au mépris des règles de sécurité de Transports Canada, comme des restrictions sanitaires. Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux ont montré des passagers ne portant pas de masque, sans distanciation, chantant, dansant dans l'allée et sur les sièges, buvant des bouteilles d'alcool et vapotant.
Jeudi matin, devant une série de drapeaux du Québec, du Canada, mais aussi des États-Unis, James William Awad a déploré le fait que Sunwing, Air Canada et Air Transat ont « mis tout le monde dans le même bateau » sur la base de ce qui a été publié dans les médias.
« Oui, on a vu dans les vidéos qu'il y a eu des affaires qui sont arrivées dans l'avion. Oui, quelqu'un a vapoté dans l'avion », a-t-il concédé, « mais on a abandonné 154 Québécois au Mexique à cause d'un certain nombre de gens. Ça, à mon avis, c'est illégal ».
« En ce moment, on est en développement pour une poursuite pour bris de contrat contre Sunwing », a-t-il fait savoir, avant de faire la promotion des inscriptions pour son club privé, qui se font en fonction de l'âge et du « statut social en général ».
Selon M. Awad, des poursuites pourraient aussi être lancées contre Air Canada et Air Transat – avec lesquelles il n'avait pas signé de contrat pour un vol de retour –, mais il n'a pas expliqué sur la base de quels motifs légaux.
S'il a affirmé ne pas regretter d'avoir organisé le controversé voyage, James William Awad a cependant indiqué regretter les événements qui sont survenus pendant le vol du 30 décembre. Il a également offert ses excuses à la population pour les comportements de certains participants à son événement, après qu'un journaliste le lui eut demandé.
Enfin, quant aux origines de sa nébuleuse fortune, l'entrepreneur qui cumule les compagnies a refusé de répondre aux questions, se contentant d'expliquer sa vision « décentralisée » de la vie.