Pas d’argent pour un meilleur accès à la justice

Agence Qmi
2015-07-27 09:39:00
L’avocate Martine Garceau Lebel voulait en établir un en Mauricie. Elle a entrepris des démarches au mois de janvier, mais s’est butée à une porte fermée, faute de fonds. Elle ne jette pas la pierre au gouvernement, mais avoue trouver ça dommage. « C’est sûr qu’il faut comprendre que le gouvernement a un budget. Mais en même temps, l’accès à la justice est assez fondamental.»
Prendre son mal en patience
Un centre de justice de proximité est un organisme à but non lucratif qui accueille les citoyens qui désirent être orientés dans le système de justice. Les gens peuvent ainsi rencontrer des professionnels gratuitement pour consultation, que ce soit au civil ou au criminel.
« Ce ne sont pas des avocats qui vont prendre le dossier et plaider pour les citoyens, par contre », précise Me Garceau Lebel.
L’avocate devra donc attendre l’exercice financier 2016-2017 pour revenir à la charge, et rien n’est encore acquis. « C’est vraiment le contexte budgétaire. On ne peut pas ouvrir de nouveaux centres. Pour 2016-2017, ça va être réévalué », confirme Thérèse Bolduc, du Fonds Accès Justice qui relève du ministère de la Justice du Québec.
Délais « trop longs »
La directrice du Centre de justice de proximité de Québec, Audrey Villeneuve, confirme que des gens de la Mauricie appellent parfois à Québec pour obtenir le service. Elle explique que l’équipe du centre tente de les aider, mais donne la priorité aux résidents de Québec. « Quand les gens appellent, on ne les laisse pas pour compte. Mais parfois, les délais sont trop longs.»
Audrey Villeneuve est certaine qu’il y aurait un besoin à combler dans toutes les régions du Québec. En attendant, les professionnels font ce qu’ils peuvent.
Anonyme
il y a 9 ansCe qui est fondamental est l'état de droit qui soutient la démocratie. La démocratie s'exprime par le suffrage du peuple au moment des élections. Les élections sont gagnées et perdues sur la base des programmes des partis, ces programmes étant constitués après avoir sondé préalablement les opinions des électeurs en conjonction avec le "mission statement" des partis. Si les électeurs se foutent de l'accès à la justice alors les partis se foutent de l'accès à la justice et le gouvernement élu se fout à son tour de l'accès à la justice.
2 façons de changer ça:
a. éduquer la population. Faire comprendre qu'un mauvais accès à la justice nuit à l'économie par exemple. Il faut alors se fonder sur les conséquences du mauvais accès et non sur les causes (ouinnnn on a pas d'argent). La plupart des avocats qui prônent tant l'accès à la justice sont malheureusement de perpétuels disques rayés incapables de faire preuve de créativité pour alerter la population. Une fois la population éduquée, elle se penchera sur le problème et cela rentrera peut-être dans le top 10 des considérations qui vont les amener à voter dans un sens ou l'autre;
b. On évacue les points plus importants tels que la santé et l'économie en les réglant. Cela n'est pas vraiment entre nos mains (pressions du collège des médecins, accroissement des coûts, économie et fluctuations internationales, battement d'ailes d'un papillon aux baléares...);
Bref, avant de demander de l'argent il va falloir le mériter. Et puis en ce moment les centres de proximité et l'aide juridique doivent se partager en réalité un unique magot avec juripop. Alors nécessairement si on triple le nombre d'invités pour un même gâteau, ça fera moins de gâteau pour tout le monde.