Pédophiles: certains accusés seront libérés jeudi

Agence Qmi
2016-02-02 14:49:00

« Nous devons vérifier les adresses (où iront vivre les accusés en attendant leur procès) », a expliqué Me Cynthia Gyenizse de la Couronne, ce mardi, au palais de justice de Montréal, après que la cause des 14 pédophiles – un accusé qui était recherché s’est ajouté à la liste des 13 – eut été reportée à jeudi.
Un des accusés de ce «club social» de pédophiles allégués devait être remis en liberté. Didier Chetelat enseignait à HEC Montréal jusqu’à ce qu’il soit suspendu avec salaire à la suite des accusations la semaine passée.
La Couronne a commencé à lire les conditions qu’il devra respecter, mais quand il a annoncé qu’il ira vivre chez ses parents, la cause s’est arrêtée puisque la police devra vérifier s’il y a une quelconque problématique à cela.
C’est qu'en général, lorsqu’un pédophile allégué est remis en liberté sous caution, il se voit interdire de s’approcher de lieux où pourraient se trouver des mineurs. Si les parents de Chetelat habitent proche d’un parc pour enfant ou d’une école primaire, par exemple, cela pourrait poser problème au respect des conditions.
D’autres accusés pourraient également être libérés, tandis que certains autres subiront une enquête sur remise en liberté mardi prochain.
Un accusé, Vincent Rodrigue, a quant à lui renoncé à sa libération, si bien qu’il attendra son procès derrière les barreaux.
« Club social »
En tout, la police provinciale a arrêté 14 individus, qui auraient fait partie d’un véritable « club social » de pédophiles. Ils auraient échangé entre eux sur comment se rapprocher d’enfants, et plusieurs des accusés avaient occupé des postes les mettant en contact avec des mineurs.
La semaine passée, le Journal de Montréal révélait que jusqu’à leur arrestation, Dave Turcotte, 36 ans, et Claude Paquette, 31 ans, étaient assistants pour l’Association des aventuriers de Baden-Powell (AABP), respectivement à Beloeil et à Outremont, auprès de jeunes de 9 à 12 ans. Paquette a également été enseignant au primaire.
Le groupe des 14 fait face à des accusations diverses, allant de la possession de pornographie juvénile à la production de ce matériel illégal. Certains sont aussi accusés d’avoir conseillé autrui à commettre des contacts sexuels sur des mineurs. Les faits reprochés, dans leur ensemble, remontent à 2003 et se seraient déroulés jusqu’à tout récemment.