Perquisition de l'UPAC au ministère de la Justice

Agence Qmi
2015-11-19 07:00:00

Selon les informations obtenues, le ministère est soupçonné de malversations dans l’octroi de contrats en informatique.
Au moins un haut fonctionnaire du ministère de la Justice aurait obtenu des avantages d’une entreprise en échange de contrats publics. Des pratiques contractuelles illicites du représentant du ministère auraient favorisé cette entreprise pour l’obtention de contrats.
L’UPAC a initialement refusé de confirmer s’il y avait eu perquisition. Le ministère de la Justice n’a pas rappelé Le Journal. Mais, quelques heures plus tard, mercredi, en fin d’après-midi, le ministère a finalement transmis un communiqué de presse confirmant la perquisition et soulignant qu’aucun commentaire n’allait être formulé dans ce dossier.
Tout indique donc que l’existence de cette perquisition ne devait initialement pas être révélée publiquement en raison de l’enquête en cours. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs détails obtenus par notre Bureau d’enquête concernant cette affaire ne peuvent être rendus publics pour l’instant.
Ce n’est pas la première fois que le département de l’informatique du ministère de la Justice fait les manchettes pour les mauvaises raisons. Ce ministère a été le théâtre d’un des plus importants cafouillages informatiques québécois avec le projet d’informatisation de la justice.
Ce projet devait se terminer en 2007, mais il a été annulé en 2012, puis relancé en 2014 et il est toujours en cours. Jusqu’ici, 40 millions de dollars se sont complètement envolés dans ce gâchis.
L’UPAC frappe encore le domaine de l’informatique
Le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, avait dit que l’UPAC s’intéressait au domaine de l’informatique. Les résultats de cet intérêt se font sentir.
En juin 2014, l’UPAC a arrêté le patron de l’informatique du ministère de la Sécurité publique, ainsi que le codirigeant de la firme EBR, de Québec. L’UPAC se retrouvait donc à arrêter un de ses supérieurs, puisque c’est la Sécurité publique qui chapeaute le groupe de lutte anticorruption.
En mars dernier, l’UPAC a frappé de nouveau. Les deux mêmes individus ont encore été ciblés, mais six personnes se sont ajoutées, dont deux fonctionnaires. Trois personnes qui ont été des employés d’IBM font aussi partie des individus arrêtés.
En septembre dernier, l’UPAC a déposé un rapport sur l’octroi des contrats du gouvernement en informatique. Le constat: les grandes firmes d’informatique «influencent» le gouvernement, qui est exposé à une «vulnérabilité aux crimes».
Anonyme
il y a 9 ansLe lendemain, un porte-parole déclarait aux média que le MJQ collaborait pleinement à l'enquête. Il collaborait tellement que la police à eu besoin d'un mandat de perquisition!
C'est à se demander si cette déclaration de "pleine collaboration" est issue des "cerveaux" du MJQ responsables de la gestion de crises, ou si elle a été élaborée à grands frais par un sous-traitant en communication. Une autre perquisition répondra peut-être à cette question...