PKP-Snyder : Goldwater perd une manche contre le Barreau
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Julien Vailles
2018-08-06 14:20:00
![Me Anne-France Goldwater représentait Pierre-Karl Péladeau, dans son divorce fort médiatisé d’avec Julie Snyder](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/23048__Anne-france-Goldwater.jpg)
Rappelons les faits : Me Anne-France Goldwater représentait Pierre-Karl Péladeau, dans son divorce fort médiatisé d’avec Julie Snyder. En 2016, dans une entrevue avec Droit-inc et dans deux entretiens radiophoniques, Me Goldwater avait expliqué publiquement pourquoi elle représentait M. Péladeau.
Or, en faisant cela, la camp Snyder a allégué qu’elle avait violé l’entente de confidentialité qui liait les parties au litige et leurs avocats. Cette opinion a obtenu une première victoire devant le Comité de discipline.
Le camp Snyder avait déposé une plainte concernant cette affaire qui avait d’abord été rejetée avant qu’on accepte de l’entendre en révision. Me Goldwater, représentée par Me Karim Renno, soutenait que dans ses trois entrevues aux médias, elle avait tout simplement confirmé que les parties avaient opté pour la médiation. Une information qui avait d’abord été relayée par M. Péladeau et Mme Snyder elle-même, a-t-elle précisé. Anne-France Goldwater a ensuite spécifié que le processus était confidentiel.
Dans l’autre camp, on sous-entendait au contraire qu’elle avait du même coup indûment encensé son client aux yeux du public, le dépeignant comme un homme qui a fait des sacrifices et qui était présent pour ses enfants.
Ironie du sort : quelques mois plus tard, Me Goldwater intentait une action sur compte contre son client M. Péladeau, lui réclamant des honoraires impayés de 92 000 dollars. L’affaire a depuis été réglée.
Teneur des propos
En mai dernier, une première audition avait eu lieu sur la plainte disciplinaire. Me Renno demandait à ce qu’elle soit rejetée d’office puisqu’elle n’avait aucune chance de succès.
La décideuse Marie-Josée Corriveau a refusé cette demande, se rendant plutôt aux arguments de la syndique ad hoc, Me Sharon Godbout.
L’argument de cette dernière était à l’effet que la demande de rejet reposait sur la nature des propos tenus. Si Me Renno en était à analyser les paroles de sa cliente pour faire rejeter la demande, c’est donc qu’il y avait lieu d’en analyser la teneur exacte. Une demande de rejet n’était pas le forum approprié pour ce faire, clamait Me Godbout. Il fallait un comité de discipline avec trois membres et une audition sur le fond, faisait-elle valoir. On vient donc de lui donner raison.
Ainsi, l’affaire se poursuit. Il faudra attendre pour savoir si Me Goldwater a effectivement violé ou non son entente de confidentialité.