SNC-Lavalin réclame 127M $ à deux ex-dirigeants

« Cette fraude a causé des pertes financières, mais aussi des dommages à la réputation de SNC-Lavalin, particulièrement au Québec », soutient la poursuite civile intentée par le groupe de génie-conseil contre Riadh Ben Aïssa et Sami Bebawi, entre autres.

La firme allègue ainsi que les deux hommes avaient profité de leurs positions pour créer, avec l’aide d’un avocat et d’un banquier en Suisse, tout un système pour siphonner les fonds de l’entreprise.

« En concevant, en orchestrant et en exécutant ce détournement de fonds, les défendeurs ont failli à agir de façon honnête et dans les meilleurs intérêts du groupe SNC et de SNC Construction », peut-on lire dans la poursuite déposée en Cour supérieure du Québec.
Accords frauduleux

Selon le document de cour, rendu public mercredi au palais de justice de Montréal, Ben Aïssa avait fait en sorte que deux compagnies représentent SNC-Lavalin pour des projets en Libye, tout en cachant que c’est lui qui les contrôlait.

Et puisque Ben Aïssa avait la tâche de négocier les frais versés aux deux compagnies, basées aux Îles Vierges Britanniques et au Panama, il aurait ainsi pu détourner de gigantesques montants d’argent.

Bebawi, de son côté, était parfaitement au courant de cette situation, soutient la firme de génie-conseil.

« Ils ont réussi à détourner 127 millions dollars pour leur propre bénéfice, mais aussi pour leurs amis, leurs familles et leurs compagnies», indique le document de cour.

La requête sera présentée devant un juge de la Cour supérieure en juin.