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Thérapies de réorientation sexuelle : Québec veut légiférer

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Radio -Canada

2020-09-22 13:30:00

Un projet de loi pour interdire les thérapies « de conversion » devrait être déposé cet automne...
Simon Jolin-Barrette souhaiterait que le Québec devienne la cinquième province canadienne à interdire les thérapies de conversion. Photo : Radio-Canada
Simon Jolin-Barrette souhaiterait que le Québec devienne la cinquième province canadienne à interdire les thérapies de conversion. Photo : Radio-Canada
Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, compte interdire au Québec toute thérapie visant à changer l’orientation sexuelle d’une personne. Ces thérapies, dites « de conversion », seraient plus fréquentes qu’on ne le pense. Le gouvernement Legault veut ainsi lancer un signal d’appui à la communauté LGBTQ québécoise.

« C’est un dossier qui me préoccupe, admet le ministre Jolin-Barrette. C’est important de mettre un cadre qui n’est pas discriminatoire pour l’orientation sexuelle des individus ou l’identité de genre. Il faut agir. C’est intolérable que de telles pratiques aient lieu dans notre société. »

Dans un projet de loi qui devrait être déposé cet automne, il envisage non seulement de bannir les thérapies de réorientation sexuelle, mais également de faire en sorte que les personnes qui les ont subies puissent obtenir réparation.

Quelque 47 000 Canadien(ne)s gais, lesbiennes, ou transgenres en auraient été victimes, d’après une étude du Centre de recherche communautaire, un organisme qui les représente.

En mars dernier, le gouvernement Trudeau avait déposé un projet de loi pour criminaliser cette pratique controversée, mais la fermeture du Parlement d’Ottawa l’a annulé. Le gouvernement Legault pourrait quant à lui agir dans son champ de compétence, avec des modifications au Code civil du Québec.

Un signal pour les ordres professionnels

Les intervenants du milieu sont unanimes : ce genre de thérapie est tabou.

« Des fois, c’est très insidieux, explique Ariane Marchand-Labelle, du Conseil québécois LGBT. On n’a pas la recherche disponible actuellement pour vraiment cibler, savoir exactement combien il y en a qui se font au Québec, mais on sait que les conséquences sont très graves. »

Antoine Beaudoin Gentes, directeur des opérations de l'organisme Enfants transgenres Canada. Photo : Radio-Canada
Antoine Beaudoin Gentes, directeur des opérations de l'organisme Enfants transgenres Canada. Photo : Radio-Canada
« Quelqu’un qui vit ça est vraiment une victime d’exploitation autant émotionnelle que financière », dénonce-t-elle.

Mme Marchand-Labelle est d’avis que le gouvernement pourrait fournir un encadrement aux professionnels de la santé, notamment à l’Ordre des psychologues du Québec et au Collège des médecins.

Antoine Beaudoin Gentes, de l’organisme Enfants transgenres Canada, suggère pour sa part une mise à jour dans les formations universitaires.

« Prenons l’exemple de l’identité de genre, illustre-t-il : pour les enfants qui sont trans, non binaires ou créatifs sur le plan du genre, on remarque du côté des professionnels et des ordres qu’il y a vraiment une difficulté à comprendre la complexité de ce sujet-là. »

« Il faut que les spécialistes de la santé puissent accompagner adéquatement, de façon inclusive et sécuritaire, les jeunes qui se questionnent sur leur identité de genre », ajoute-t-il.

Comme les enfants et les adolescents sont souvent les premiers visés par ces thérapies, les deux intervenants croient que la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a aussi son rôle à jouer pour les protéger.

Laurent Breault, de la Fondation Émergence, ajoute cependant qu’il ne faut pas oublier, dans le volet réparation, que les aînés LGBTQ ont connu l'époque où l'homosexualité était criminalisée.

« C'est une génération qui a connu de plein fouet les thérapies de conversion, souligne-t-il. Je pense qu'il va falloir faire un effort du côté du gouvernement pour vraiment considérer cette population-là qui vit encore aujourd'hui avec toutes les séquelles psychologiques et physiques. »

Le ministre Jolin-Barrette répond que « le gouvernement du Québec, avec le bureau de lutte, va s'assurer aussi de faire de la promotion pour dire aux gens qu'ils ont des recours si jamais ils ont été victimes d'une telle thérapie ».

Imiter d’autres provinces

De plus en plus de provinces canadiennes légifèrent pour protéger le droit à l’identité sexuelle. C’est le cas du Manitoba, de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard.

En juin dernier, une motion pour interdire les thérapies de conversion a été adoptée à l’Assemblée nationale.

Le Parti libéral du Québec doit aussi déposer un projet de loi mardi à l’Assemblée nationale pour proscrire ces thérapies.

Dans un rapport déposé en juillet 2020, l'Organisation des Nations unies réclame l’interdiction mondiale de ces interventions et plaide pour que les États se dotent d’outils législatifs pour appliquer des sanctions envers ceux qui les pratiquent.
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12 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 4 ans
    Encore des fausses priorités LGBTistes
    Les LGBT érouvent les mêmes besoins sociaux économiques, à 99.9%, que les "hétéros-cis", et le gouvernement Legault ferait bien d'en prendre de la graine, plutôt que de tenter de faire du clientélisme auprès de "ceux" (ou "ceuielles") qui votent QS.

  2. KK
    Liberté de choix
    Les scientifiques n'ont jamais trouvé le gêne gai. Pourtant, les scientifiques ont réussi à établir toutes les autres prédispositions inimaginables, tels que le gêne de l'alcoolisme (adh1 et adh4). Le débat reste donc entier si l'homosexualité est acquise ou inné.

    • Pirlouit
      Pirlouit
      il y a 4 ans
      Péril en la demeure
      En fait, c'est plus à ceux qui disent qu'elle serait innée de le démontrer selon moi. C'est très dans le vent d'être pro LGBTQXK+ mais quand on y réfléchit, il n'y a aucun argument logique démontrant que ce n'est pas une déviance comme une autre.

      Peut-être qu'on a pas trouvé comment les guérir et que certains charlatans essayent d'en profiter mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas une maladie.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 4 ans
      faux
      C'est faux, il s'agirait d'un influx hormonal à un certain moment de la grossesse qui survient de manière différente dans 10% des cas, et qui aurait une incidence sur l'attirance sexuelle vers le même sexe ou un autre sexe. Ça a toujours existé, toujours au même pourcentage des grossesses. C'est totalement biologique, et ne constitue en rien un problème de santé, mais plutôt une particularité au même titre que la couleur de cheveux ou d'yeux. Vive la diversité.

    • Dictateur du Québec
      Dictateur du Québec
      il y a 4 ans
      Preuve ?
      Où sont les études scientifiques ? Une particularité vous dîtes ! Si on s'en tient à l'impératif de Kant, l'homosexualité est assurément une pratique sexuelle devant être combattue, car elle signifierait la fin de l'espèce humaine. Il y a une véritable propagande LGBT. Par ailleurs, certains affirment également que la pédophilie est naturelle à certains, faut-il pour cela l'autoriser ? La polygamie est 100 fois plus naturelle, qu'attendons-nous pour la promouvoir ? La vérité est que les invertis n'ont eu de cesse de réclamer toujours davantage de droits : d'abord la dépénalisation, puis l'union civile, le mariage et enfin comble de tout l'adoption d'enfants innocents qui ont le droit d'avoir un père et une mère. Les trans paient leurs opérations de changement de sexe avec NOTRE argent. Quand j'y pense, je ne peux que trouver sympathique ceux qui pratiquent l'évasion fiscale.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 4 ans
      ...
      Point par point :

      1. L'impératif catégorique de Kant : cet argument est un appel à l'autorité qui tombe direct à plat, car la conformité à l'oeuvre d'Immanuel Kant n'est pas la règle de reconnaissance applicable dans quelque société que ce soit, et encore moins la nôtre, pour qu'une norme juridique soit valide. Même si elle l'était, cet argument prend le contrepied du concept de l'impératif catégorique, car ce que vous proposez est en fait un impératif hypothétique : il faut s'en tenir aux pratiques sexuelles procréatives *si* l'objectif est le maintien (ou la croissance) de la population humaine sur terre.

      Or, puisque cela n'est pas l'objectif universel de tout un chacun, ou si l'hypothèse repose sur une fausse présomption (ce qui est le cas, vu la croissance constante de la population humaine à travers les siècles malgré l'homosexualité), l'impératif tombe à l'eau et il n'est donc pas catégorique.

      De plus, un tel impératif rendrait immorale toute pratique sexuelle ne pouvant résulter en la fécondation d'une ovule, ce qui comprendrait toute pratique sexuelle entre personnes stériles ou contraceptrices, toute fellation, toute masturbation (solitaire ou mutuelle) et j'en passe. Devons-nous interdire par force de loi de telles pratiques, même entre hétérosexuels ? Il me semble que non. Nous payons avec nos impôts les interventions stérilisatrices pour hommes et femmes ne voulant plus être féconds, ce qui serait tout aussi immonde que de défrayer les changements de sexe si on s'en tient à votre impératif à deux balles.

      2. Pédophilie : le fait que certains puissent affirmer telle ou telle idiotie ne change strictement rien. Ils sont libres de penser ce qu'ils veulent. Or, l'agression sexuelle sur mineur et la pédopornographie demeurent illégales à cause des effets néfastes évidents et démontrés qu'elles causent aux mineurs affectés. Ce n'est pas l'épouvantail des affirmations de « certains » qui changera ça.

      De plus, il n'y a absolutment aucune connexité avec le sujet qui est l'homosexualité et la légalité des pratiques homosexuelles entre adultes consentants.

      Idem pour la polygamie, qui n'a aucune connexité avec le sujet. On ne compare pas les pommes aux oranges. Si ça se trouve, la polygamie pourrait très bien être légalisée un de ces quatre jeudis, mais cela n'aurait rien à voir avec l'homosexualité ou l'identité de genre.

      3. Les « invertis » ont déjà acquis la légalité devant la loi. Ils n'ont cessé de la réclamer jusqu'à ce qu'elle soit acquise, ce qui est tout à fait logique. L'argument de la pente glissante n'a donc plus aucun sens, car pour les homosexuels, l'égalité est acquise et il n'y a plus rien à réclamer en matière de droits.

      Quant aux enfants qui auraient le « droit » d'avoir un père et une mère, pouvez-vous bien me dire depuis quand les enfant ont ce droit ??? Il me semble que non seulement n'existe-t-il aucun texte de loi qui leur confère un tel droit, mais également qu'il est évident qu'à aucun moment dans l'histoire n'a-t-on garanti aux enfants le droit d'avoir quelque parent que ce soit et encore moins un parent de chaque sexe. Les familles monoparentales et les orphélins existent depuis l'aube du temps. C'est un fait.

      À cet égard, les enfants n'ont droit qu'à « la protection, à la sécurité et à l’attention que ses parents ou les personnes qui en tiennent lieu peuvent lui donner. » (Art. 32, C.C.Q.)

      4. Le fait que les changements de sexe soient assurés par la RAMQ n'est pas plus choquant que la couverture des pontages gastriques pour les obèses ou les reconstructions mammaires pour survivantes du cancer du sein. Il s'agit d'interventions considérées par la médecine comme étant nécessaire à l'état de santé de l'individu concerné et elles sont donc couvertes par le régime de l'assurance-maladie public même si, strictement parlant, la grosse pourrait toujours moins manger et plus bouger, la survivante pourrait très bien vivre avec un seul (ou aucun) sein, et la personne trans pourrait juste accepter qu'elle a (ou qu'elle n'a pas) un pénis et aucune de ces personnes n'en mourraient. Or, le consensus médical veut que ces interventions soient d'une telle importance psychologique pour les patients concernés qu'elles peuvent être considérées comme étant nécessaires. L'écrasante majorité des citoyens sont soit d'accord, soit indifférent à ce consensus, car il est de nature médicale et scientifique et qu'il n'a rien à voir avec la philosophie de Kant ou de quiconque.

  3. GBS
    GBS
    "Le débat reste donc entier si l'homosexualité est acquise ou inné."

    Ça change quoi?

    Bien qu'anecdotique, je peux cependant affirmer que je (un homme) n'ai jamais décidé d'être attiré par les femmes (et pourtan), et je ne vois aucun moyen pour me convaincre que je serais attiré par les hommes.

    • Pirlouit
      Pirlouit
      il y a 4 ans
      Politiquement correct
      Ça change que c'est un des arguments principaux utilisé pour justifier l'homosexualité. Ils ne sont pas responsables de leur attirance sexuelle, ils sont nés comme ça. Un peu commme les transgenres. Si c'était vrai, ce serait en effet difficile de leur reprocher.

      Or, tout porte à croire que ce sont plutôt des comportements acquis. Mais vous ne pouvez pas faire cette affirmation. Comme d'autres sujets, c'en est un que vous ne pouvez pas remettre en question sous peine de vous faire crucifier publiquement. D'ailleurs, il y aura probablement des réponses très agressives sous peu. En général, ce type de réaction tend à laisser croire qu'ils ont tout faux.

    • Dictateur du Québec
      Dictateur du Québec
      il y a 4 ans
      Un éveillé
      Je souscris totalement à vos propos. J'aimerais également souligner que, quand bien même cela serait inné, cela ne doit pas nous faire perdre de vue que l'important est l'intérêt de la collectivité. Quel est l'intérêt de la collectivité ? Survivre. Inutile de dire que les homosexuels, en n'ayant aucun enfant, pèsent sur le système social. Contrairement à la propagande antinataliste que nous subissons depuis la petite enfance, il n'y a aucune surpopulation. C'est un mythe pour assurer le Grand Remplacement des peuples occidentaux. L'homosexualité ne pourra jamais se comparer à l'hétérosexualité, car la seconde a le potentiel de produire la vie. Sans parler des MTS plus facilement transmissibles par le biais des pratiques homosexuelles, preuve par la Nature que ces pratiques ne sont pas ce pour quoi l'homme est fait.

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 4 ans
    Commentaires de bas étage...
    Que l'homosexualité soit innée, apprise ou choisie, ça ne change strictement rien. On est dans un pays libre. On peut donc théoriquement choisir de vivre comme un homosexuel et avoir tout de même droit à l'égalité devant la loi.

    L'islam et le catholicisme sont tous les deux appris et/ou choisis, jamais innés, et pourtant on a le droit de pratiquer autant l'un que l'autre.

    Maintenant, on sait tous très bien que très peu de gens choisiraient l'homosexualité (voire personne). Votre grand-mère répétait le vieux dicton : Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Et elle avait raison. Arrêtez donc de dire n'importe quoi.

    Pour ce qui est des thérapies pseudomédicales de charlatans nocives aux patients vulnérables, rien de plus normal que de les interdire. Vous en parlerez au Doc Mailloux.

  5. Dictateur du Québec
    Dictateur du Québec
    il y a 4 ans
    Mensonge
    Nulle part est-on aussi peu libre que dans les "démocraties" occidentales. Les Occidentaux s'offusquent du fait qu'en Asie ou en Afrique on ne puisse pas critiquer la religion ou le dirigeant alors qu'en Occident il est facile d'être condamné pour "incitation à la haine" ou, dans des pays staliniens comme la France ou l'Allemagne, pour révisionnisme. Il n'y a qu'en Occident qu'on m'oblige à payer par le biais des impôts pour les opérations de changement de sexe ou pour le meurtre des enfants dans le ventre de leur mère. Le libéralisme est une dictature.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 4 ans
      ...
      Soit vous « trollez », soit vous êtes juste tristement incapable de faire la part des choses.

      La preuve c'est que les portes de l'Afrique, de la Russie et de la Chine vous sont grand ouvertes depuis longtemps et pourtant vous préférez rester au Canada où, au fond de vous-même, vous vous savez plus libre et prospère que n'importe où ailleurs sur la planète.

      En Afrique, vous ne payeriez pas l'opération de changement de sexe par le biais de l'impôt, certes, mais votre opération cardiaque (nécessaire après les moult infarctus subis à force de vous pomper grossièrement pour des sujets finalement assez banaux) ne serait pas plus payée par l'impôt des autres.

      Le fait que le changement de sexe soit considéré une intervention nécessaire à l'état de santé de certains individus et que, partant, il soit couvert par la RAMQ change quoi dans votre vie ? Rien en fait.

      Quand bien même vous payeriez des impôts (ce dont on n'a aucune preuve, en passant) le pourcentage de ceux-ci qui irait défrayer de telles interventions serait tellement minime que vous seriez très malvenu (pour ne pas dire idiot) de vous en plaindre.

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