Nouvelles

Turcotte avait frappé l’amant de sa femme

Main image

Agence Qmi

2015-10-14 09:43:00

Guy Turcotte se serait senti soulagé après avoir frappé le nouveau compagnon de sa femme, une semaine avant de tuer ses enfants, a-t-on appris au procès de l’ex-cardiologue, mardi…
Turcotte avait frappé l’amant de sa femme
Turcotte avait frappé l’amant de sa femme
« J’ai avancé, je lui ai donné un coup à la figure, t’as pas idée comment ça fait du bien », aurait plus tard confié Turcotte à sa voisine, selon cette dernière.

Johanne Leclair a relaté ces propos au cours de son témoignage, mardi, au palais de justice de Saint-Jérôme. La témoin a expliqué que, lors de l’événement survenu en février 2009 au domicile familial que Turcotte venait de quitter, elle avait été très surprise que son ex-voisin puisse agir ainsi.

« Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas faire ça, a expliqué Mme Leclair. Que sinon, il allait se retrouver devant la justice, qu’il avait une carrière... Je lui ai dit qu’il devait trouver un autre moyen d’exprimer sa colère.»

Regard apeurant

C’est alors que Turcotte se serait avancé vers la dame en la pointant et en lui disant: « Tu ne me connais pas ».

« C’est un regard que je ne lui connaissais pas, a témoigné Mme Leclair. Il avait les yeux tellement grands ! J’ai eu peur et, sur le coup, j’ai reculé.»

Une semaine plus tard, Turcotte poignardait ses enfants Anne-Sophie et Olivier, 3 et 5 ans, de 46 coups de couteau au total. Juste avant, il avait appelé Mme Leclair pour annuler le gardiennage du lendemain, parce que ses « plans ont changé », avait-il dit.

Le « moins fou des fous »

Deux mois après son arrestation, Turcotte avait pris la peine de téléphoner à l’éducatrice qui s’occupait de ses enfants pour s’excuser de lui avoir causé de la peine, a par la suite témoigné cette dernière, mardi.

« Il m’a dit que (le soir du drame) Olivier était allé lui faire un câlin et lui dire qu’il l’aimait », a expliqué Carole Lachance.

Au cours de la conversation, qui a duré une quinzaine de minutes, Turcotte aurait également admis avoir eu « un scénario semblable il y a deux ans ». En contre-interrogatoire, la défense a suggéré qu’il s’agissait de ses idées suicidaires.

« Je suis le moins fou des fous qui sont ici », aurait ensuite ajouté Turcotte, qui était alors détenu.

Beaux enfants

Plus tôt mardi, Mme Leclair a également parlé des enfants de Guy Turcotte et d’Isabelle Gaston, qu’elle connaissait bien puisqu’elle les gardait ponctuellement avec sa fille maintenant âgée de 21 ans.

« Olivier était un petit bonhomme plein de vie, joyeux, a expliqué Mme Leclair, un trémolo dans la voix. Il aimait dessiner avec ma fille, il lui apportait des cadeaux qu’il faisait à l’école.»

Anne-Sophie, de son côté, était plus réservée, mais elle s’intégrait très bien, a ajouté la témoin.
« C’était des anges », a renchéri Mme Lachance.

Guy Turcotte, assis dans le box des accusés, n’a pas pu retenir ses larmes durant ces témoignages.
3199
3 commentaires
  1. Avocat
    Avocat
    il y a 9 ans
    Avocat
    N'importe quel homme normalement constitué (malgré que ce qui est normal au québec, ce sont les «feluettes» entraînées à être en pâmoison devant les émissions de Eric Salvail et devant l'arrivée des tomates bio au Marché Jean-Talon), bref n'importe quel homme normalement constitué, excluant la féminisation québécoise, aurait agi de la même façon...

    • Me
      Wifi?
      Tiens, vous avez le wifi au fond de votre grotte?

  2. anonyme
    anonyme
    il y a 9 ans
    Turcotte: lucidité évidente le soir des meurtres
    Lorsqu'on pense à téléphoner à son courtier immobilier et à la gardienne le soir-même où on tue ses enfants, c ' est qu'on fait preuve de lucidité, d'organisation et pire, du "sens desresponsabilités". La vengeance préméditée est évidente.
    --text--

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires