Un magistrat suprême est louangé

Daphnée Hacker-B.
2014-09-16 13:15:00

« Je vous invite à l’honorer de vos applaudissements», a lancé à l’audience Me Moore, tout en rappelant les grandes lignes de la carrière de Me Fish, qu’il a qualifié de « juriste d’exception dont les contributions continueront d’influencer le droit canadien et les avocats qui le pratiquent ».
Avant d’offrir ses services en tant que juriste en résidence au cabinet Davies en février dernier, Morris J. Fish a travaillé comme magistrat près d’un quart de siècle. Il a été nommé à la Cour suprême du Canada en 2003 avant de prendre sa retraite en août 2013. Il avait auparavant siégé à la Cour d’appel du Québec durant 14 ans.
Un curriculum bien rempli
Spécialisé en droit criminel, il a pratiqué au sein du cabinet Cohen, Leithman, Kaufman, Yarosky & Fish et a également enseigné le droit à l’Université McGill, à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Montréal.
Il a été nommé conseiller de la Reine en 1984, a été élu Honorary Fellow de l’American College of Trial Lawyers en 2006, et a reçu un doctorat honorifique de l’Université McGill en 2001, la Médaille de reconnaissance de l’International Society for the Reform of Criminal Law en 2008 et la Médaille G. Arthur Martin en 2011 pour sa contribution au droit criminel au Canada.
Fait notable, le juge Fish est intervenu comme conseiller juridique spécial à la Commission d’enquête sur l’industrie de la construction au Québec, la « Commission Cliche ». Il a aussi agi comme expert-conseil auprès du ministère de la Justice du Canada, de Revenu Canada et de la Commission de réforme du droit du Canada.
Parallèlement à ses études puis à sa pratique du droit, le juge Fish a prêté sa plume au quotidien The Montreal Star comme journaliste et éditorialiste (1959-1970) et travaillé comme envoyé spécial en France, en Suède, en Israël, en Grèce, à Taïwan, au Japon, aux États-Unis et en ex-U.R.S.S.