Une ancienne juge prend sa retraite
Marie-Ève Buisson
2023-08-02 11:15:00
« On m’a félicité pour ma rigueur et mon professionnalisme. J’en suis fière, puisque j’ai toujours voulu transmettre à la prochaine génération comment travailler d’une façon efficace et concise », explique-t-elle.
L’ancienne juge recevra cette année la Médaille du Barreau pour féliciter ses 41 ans en droit. Avant de siéger à la magistrature, elle a été avocate pendant près de 26 ans.
La Barreau 1982 a pratiqué le droit familial en cabinets privés à Chicoutimi et a enseigné le droit de la famille au Collège de Jonquière de 1987 à 1991.
« J’ai adoré être avocate en droit familial, puisque nous sommes toujours sur la ligne de front. On travaille dans l’adrénaline et on a une vie très mouvementée », se rappelle-t-elle.
Me Thibault était associée au cabinet Simard Boivin Lemieux de Chicoutimi lorsqu’elle a été nommée à la Cour du Québec en 2008.
« Je n’ai pas planifié de devenir juge. Lorsque j’ai été bâtonnière du Saguenay-Lac-Saint-Jean, plusieurs personnes m’ont proposé de faire carrière dans la magistrature. Je les ai écoutées ! », dit-elle.
Ses deux premières années à la magistrature ont été plus difficiles qu’elle ne le croyait.
« Le rythme de vie en tant que juge est complètement différent de lorsqu’on est avocat. J’ai commencé à m’adapter à cette nouvelle responsabilité lorsque je me suis inscrite dans divers comités et organisations », ajoute-t-elle.
Elle a par la suite adoré son expérience en tant que juge.
« Lorsqu’on est juge, on a l’impression de faire la différence. On peut donner aux gens de l’espoir avec nos différents jugements. C’est un magnifique travail, surtout au Tribunal de la jeunesse », pointe-t-elle.
L’ancienne juge profitera de sa retraite pour faire quelques remplacements et pour suivre des cours en travail social.
« J’ai toujours voulu être travailleuse sociale, mais je n’en ai pas eu l’occasion. Je vais profiter de ma retraite pour prendre un cours par semaine dans ce domaine qui m’intéresse depuis longtemps », assure-t-elle.
En suivant ces cours à l’université, Me Thibault ne souhaite pas faire carrière en travail social.
« Je veux tout simplement rester active intellectuellement. J’ai le goût d’apprendre et de tester mes connaissances. Le meilleur moyen d’y arriver ? C’est en faisant des examens! », dit-elle en riant.