Une nouvelle avocate à la présidence du CA de SOQUIJ
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Delphine Jung
2018-03-15 11:15:00
![Me Marie-Claude Sarrazin, associée chez Sarrazin-Plourde](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22156__Marie-Claude_Sarrazin.jpg)
À 42 ans, Me Sarrazin devient la première femme à prendre la présidence du conseil d’administration de SOQUIJ. Il s’agit d’une nomination gouvernementale par décret.
Elle succède à Me Philippe-André Tessier, qui a dû démissionner de son poste, en décembre, en raison de sa nomination à titre de vice-président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
« C’est une opportunité pour moi de poursuivre notre recherche pour tirer parti des nouvelles technologies afin qu’elles puissent démocratiser l’accès à la justice. J’ai toujours été à l’affût des nouvelles technologies. J’ai toujours essayé d’être au cœur du virage que devra prendre la communauté juridique », dit-elle.
« Nous sommes heureux de pouvoir compter sur Me Sarrazin. Son dynamisme et son leadership témoignent de sa volonté d’améliorer le monde de la justice au Québec, notamment pour l’ensemble des citoyens, l’une des priorités du plan stratégique de notre organisation », indique Gilles Lajoie, directeur général de SOQUIJ.
Pour Me Sarrazin, il est indispensable que les avocats se renouvellement et tirent parti des nouvelles technologies.
Prudent mais pas archaïque
Mais le milieu du droit est-il vraiment prêt ? « Il doit être prêt. C’est notre travail d’ouvrir les horizons des gens et leur permettre de mieux comprendre les dernières avancées », répond-elle en concédant qu’il y a un peu de « résistance » de la part du milieu, mais qu’il y a aussi de plus en plus de « précurseurs pour changer les choses ».
La nouvelle présidente du CA de SOQUIJ estime que cette résistance ne sous-entend pas une forme d’archaïsme de la part de la profession, mais un souci de « prudence » et une « volonté de bien faire ».
Quoi qu’il en soit, elle estime que SOQUIJ a un réel rôle à jouer dans l’accompagnement des avocats qui devront prendre le virage numérique. « On ne peut pas dire non au progrès », ajoute-t-elle.
Développer des produits incluant l’IA
![Gilles Lajoie, directeur général de SOQUIJ](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22156__Gilles_Lajoie.jpg)
« Ce dernier vise à simplifier la justice au Québec et à offrir des outils qui vont contribuer à cela. SOQUIJ doit aussi se développer, donner des services à la population juridique ou non et développer des produits qui vont inclure l’intelligence artificielle », dit l’avocate.
À terme, SOQUIJ souhaite « devenir le carrefour numérique de la justice en complémentant les services du ministère de la Justice ».
Le tout, en gardant de « bons liens » avec la concurrence, comme CanLII ou le CAIJ.
Me Sarrazin est diplômée en droit de l’Université de Montréal et a été assermentée en 2002. Après un stage chez BLG, elle y restée en tant qu’avocate avant de partir pour le cabinet boutique Casavant Mercier. En 2013, elle a décidé de fonder son cabinet avec l’ancien bâtonnier Me Nicolas Plourde.