La rentrée universitaire, vue d’une Faculté de droit
Robert Leckey
2021-08-31 11:15:00
La rentrée nous amènera trois cohortes étudiantes : celle qui étudiait chez nous avant la pandémie, qui y revient après une longue absence ; celle qui a passé sa première année entièrement, ou presque, à distance ; et celle qui s’inscrit dans notre programme. La deuxième nécessitera une attention particulière, afin que ses membres aient l'occasion de tisser les liens dont ils profiteront tout au long de leur parcours. Or, aucune de ces cohortes ne se verra accueillie par une faculté de droit identique à celle de mars 2020.
Quant à l’enseignement, tant le corps professoral que le corps étudiant ont hâte de se retrouver dans les salles de classe. Les professeurs conserveront certaines des pratiques acquises durant la longue période d’enseignement virtuel : chacun connaît mieux les apports et les limites des outils technologiques qui sont à leur disposition.
Le format du cours magistral de trois heures, qui s’est avéré être inutilisable sur Zoom, avait déjà épuisé son utilité avant la pandémie. Il ne devrait pas reprendre sa place, s’il en avait une.
Je crois que mes collègues et moi aurons pris conscience de l’immense privilège que représentent les rassemblements en personne avec nos étudiants, et que notre enseignement exploitera le potentiel distinctif du présentiel plus sciemment qu’avant.
Le retour en classe sera particulièrement bénéfique pour nos activités en réponse au rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. À la veille de la pandémie, nous avions approuvé l’ajout d’un cours obligatoire en traditions juridiques autochtones à la première année de notre programme. Les professeurs qui en étaient les champions prévoyaient une dimension importante d’enseignement et d’apprentissage sur le terrain, ainsi que l’invitation d’aînés autochtones. Ce cours sera finalement lancé dans sa forme optimale, cet automne.
Précieux moments informels
Si l’enseignement s’est poursuivi, tant bien que mal, sur Zoom depuis le début de la pandémie, l’une des plus grandes pertes était la possibilité d’apprendre et de réseauter durant les moments informels hors des cours. Une part indispensable d’une formation juridique complète découle des échanges précieux et spontanés dans les couloirs, la cafétéria et la bibliothèque. J’attends impatiemment la reprise de ces moments.
D’ailleurs, le retour au campus devrait faciliter la discussion sur des sujets délicats mais importants, qui est si centrale à la vie universitaire. Pensons, entre autres, aux questions d’injustice qui ont saisi notre attention depuis mars 2020.
Une courte liste inclurait le meurtre de George Floyd et la vague de manifestations en soutien à #BlackLivesMatter, l’exacerbation des inégalités sociales par la pandémie, la mort de Joyce Echaquan, l’affaire Camara, la découverte des sépultures sur les terrains d’anciens pensionnats autochtones, la crise climatique qui s’aggrave ou la reprise talibane d'Afghanistan. Notre communauté devait se contenter d’en débattre par le biais des médias sociaux, dans un contexte qui est parfois plus polarisant que le débat autour d’une table (café ou bière inclus).
Quant à la profession pour laquelle nous préparons notre corps étudiant, elle a été changée de façon irréversible. Les avancées technologiques provoquées par la pandémie devraient l’aider à mieux répondre à la crise d’accès à la justice, qui sévissait déjà. Certains outils technologiques que le système de justice tardait à reconnaître feront désormais partie de l’arsenal juridique. Il reste à en trouver le juste usage, en reconnaissant l’apport du présentiel, du moins à certaines fins.
Nos universités contribuent de façon importante à la vitalité de la société québécoise, mais elles ne le font pleinement qu’au travers d’interactions en personne. Il est donc heureux que ce soit un retour sur nos campus qui se profile à l’horizon.
Robert Leckey est doyen de la Faculté de droit de l’Université McGill et titulaire de la Chaire Samuel Gale.
DSG
il y a 3 ansMcGill students are so self-absorbed that I would be surprised if they even heard of the pandemic. The staff probably sold them on distance learning just by telling them that no other university is doing it.
Anonyme
il y a 3 ansAren't you too old for these cheap shots? It doesn't matter whether it's UQAM, UdM or McGill. This record is more than broken.
Anonyme
il y a 3 ansPas l'hommicide involontaire, non madame !
Si le doyen Leckey le dit, c'est qu'il y a eu préméditation !
Anonyme
il y a 3 ansChauvin a été reconnu coupable de "unintentional second-degree murder; third-degree murder; and second-degree manslaughter."
Pirlouit
il y a 3 ans"un cours obligatoire en traditions juridiques autochtones"
Une bonne raison de ne pas aller étudier à McGill
"le meurtre de George Floyd et la vague de manifestations en soutien à #BlackLivesMatter, l’exacerbation des inégalités sociales par la pandémie, la mort de Joyce Echaquan, l’affaire Camara, la découverte des sépultures sur les terrains d’anciens pensionnats autochtones, la crise climatique qui s’aggrave ou la reprise talibane d'Afghanistan"
Une autre bonne raison de ne pas aller étudier en droit à McGill. C'est une faculté de droit ou une faculté de politiques/sociologie ?
Anonyme
il y a 3 ansCroyez-vous que les étudiants sont plus intéressés par un cour sur BLM ou sur les hypothèques ? Plus intéressés par un cour sur les talibans ou sur la fiscalité municipale ? Le doyen fait son travail en tentant d'attirer des étudiants à McGill. Point à la ligne. C'est pas difficile à comprendre pourtant.
Anonyme
il y a 3 ans"Le doyen fait son travail en tentant d'attirer des étudiants à McGill. Point à la ligne."
C'est quoi son travail au juste ?
Y a-t-il des juristes qui voient un changement en profondeur dans le le virage wokiste de la fac de droit de McGill?
Le fantome bienveillant de Paul-André Crépean va-t-il sacrer son camp pour hanter une autre fac de droit ?
Pirlouit
il y a 3 ansÇa a l'air pourtant difficile de comprendre qu'un cours n'aurait pas besoin d'être obligatoire si les étudiants étaient vraiment intéressés à faire un cours presque totalement inutile sur les "traditions juridiques autochtones".
Mais de toute manière, même si les étudiants étaient vraiment intéressés, ce qu'il fallait comprendre de mon commentaire c'est que le but de s'inscrire est généralement surtout pour passer le Barreau. Alors c'est peut-être plate les hypothèques et la fiscalité municipale mais ça va être beaucoup plus utile que d'aller se faire endoctriner sur BLM.
Anonyme
il y a 3 ansJ'ose espérer que vous savez que le droit, c'est autre chose que le droit des affaires ou toute autre domaine qui n'a rien à avoir avec les relations sociales, internationales ou avec le gouvernement.
De toute façon, tout le monde n'aspire pas comme d'autres à avoir une vision étriquée de tout.
Pirlouit
il y a 3 ansVous leur direz ça quand ils couleront le Barreau. Ils peuvent attendre la maîtrise pour le droit régressiste ou lire les journaux.
Vision étriquée hein ? Quelle vision vous pensez qu'ils vont avoir droit dans ces cours inutiles ? Bien oui victimes c. bourreaux. On repassera pour la vision étriquée
Anonyme
il y a 3 ans"C'est quoi son travail au juste ?" Ben c'est écrit dans la phrase précédente : "attirer les étudiants à McGill". Les jeunes s'en foutent pas mal de P-A Crépeau. Si le virage wokiste (comme vous dites) remplit les coffres, c'est une bonne décision. Si c'est bon pour les entreprises (Nike, etc.), c'est bon pour les universités. Y a rien d'autre à comprendre.
Anonyme
il y a 3 ansSi la plupart des étudiants de McGill coule le barreau, j'imagine que les jeunes ne voudront plus s'y inscrire, mais ce n'est pas du tout le cas. Si vous voulez décider quels cours sont enseignés à McGill déposez votre candidature pour devenir le doyen. D'ici là chacun fait ses choix. Si je veux aller à McGill pour des cours sur les talibans et G. Floyd en quoi ça vous concerne ? Si vous ne voulez pas vous inscrire à McGill rien de vous y force.
Pirlouit
il y a 3 ans"Si je veux aller à McGill pour des cours sur les talibans et G. Floyd en quoi ça vous concerne ?"
Si j'écris un commentaire dans la section commentaire, en quoi ça vous concerne ? Je donne mon opinion. Les safe spaces c'est à McGill.
Mais bon, je vais vous répondre quand même. Ça me concerne parce que l'endoctrinement ça choque mes valeurs.
Anonyme
il y a 3 ansIls ne coulent pas plus le Barreau que ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Pour votre gouverne, la jeune génération de juristes québécois brillent dans les institutions internationales. Pourquoi? Parce qu'ils aient réussi ou pas le Barreau, ils ont reçu ce "lavage de cerveaux" qui a ouvert leur esprit sur autre chose que tout ce qui est relatif à la Belle Province. Prenez votre retraite, votre temps est passé!
Anonyme
il y a 3 ansJe crois que c'est vous qui auriez besoin d'un safe space. Vous n'aimez pas qu'on critique vos commentaires ? Les articles publiés sur Droit inc. choquent vos valeurs ? Vous aimeriez peut-être "canceller" les cours sur les autochtones et G. Floyd ? Je crois qu'il y a un mot que les gens endoctrinés comme vous utilisent pour vous décrire : snowflake.
Pirlouit
il y a 3 ansJe crois que vous devriez apprendre à lire avant d'écrire. Je ne critique pas le fait que l'on critique mes commentaires, je critique le fait qu'"et alors" me refuse ce droit.
En plus c'est drôle, vous répétez les mêmes arguments que moi mais à l'inverse. Faut apprendre à être créatif.