PPP : Salehabadi répond à Lefebvre

Amélia Salehabadi
2009-04-02 14:00:00
En effet, je ne peux m’empêcher de réagir assez fermement à l’interview qu’il a accordée cette semaine au journaliste André Noël de la Presse.
Je ne vais m’attarder qu’à un seul point, pas besoin d’aller plus loin.
A la question, pourquoi faire le CHUM en mode PPP, il a eu cette réponse détonante :
« ''On n’avait pas d’autre choix que de le faire en PPP. Il s’agit de projets très complexes'' (…). Si on le faisait en mode conventionnel, on n’aurait pas les meilleures personnes du monde entier, qui sont ici en ce moment, en train de concurrencer pour trouver les meilleures solutions. »
Question à choix multiple : est-ce que Me Lefebvre est :
1) de très mauvaise foi
2) ne comprend rien aux PPP
3) prend tout le monde pour des idiots ou
4) les trois à la fois?
Petit rappel:
Les PPP n’ont pas l’apanage de l’exclusivité de l’expertise mondiale, au Québec. Cela se fait très bien en mode conventionnel. Petit exemple : le Barrage de La Baie James, par Bouygues Construction, en 1992.
Je me répète encore : le seul argument valable pour justifier un PPP est le transfert véritable de risque. Et pour le garantir, un processus plus transparent que les contrats en mode conventionnel. Ce qui n’est pas vraiment le cas en ce moment au Québec.
Donner des arguments farfelus n’aide jamais une cause. C’est un manque de respect vis-à-vis de ses interlocuteurs.