Ex-juge Delisle: une analyse de la preuve balistique demandée

Fondateur de l’Association pour la défense des personnes injustement condamnées et nouvel avocat de Jacques Delisle, James Lockyer, de Toronto, s’est présenté aux médias, vendredi matin. Le fils de l’ex-juge, Jean Delisle, sa fille Élène et Me Jacques Larochelle, qui avait piloté le dossier jusqu’ici, l’accompagnaient notamment.

Tel que souligné par le «Journal de Québec» plus tôt cette semaine, Me Lockyer demande au Center of Forensic Sciences de l’Ontario d’effectuer une révision de la preuve balistique déposée lors du procès. Le ministère de la Justice a reçu aussi les éléments du nouveau témoignage de Jacques Delisle et des affidavits signés par l’ex-juge, ses enfants et son premier avocat.

Ultime recours

Rappelons que le «Journal de Québec révélait en décembre 2013 que Jacques Delisle comptait poursuivre sa lutte pour dénoncer l’erreur judiciaire dont il se dit victime. Après avoir été rabroué en Cour d’appel et en Cour suprême, il affirmait vouloir s’adresser au ministre canadien de la Justice pour tenter un ultime recours et éviter de finir ses jours en prison.

Jeudi soir, à « Enquête », l’ex-juge a avoué avoir menti à ses proches et aux policiers dans cette affaire. Il reconnaît aujourd’hui avoir aidé sa femme à s’enlever la vie, en lui fournissant l’arme chargée. Il aurait tenté de la dissuader de passer à l’acte, avant de la laisser une heure seule à la maison. C’est à son retour qu’il aurait retrouvé sa femme, ensanglantée.