FMC : d’autres départs en vue ?

Rene Lewandowski
2007-09-06 12:25:00
Après Pierre Setlakwe, chez Stikeman et Louis Clément, chez BLG, voilà qu’un troisième gros morceau quitte le navire en quelques mois pour la concurrence.
Mais selon plusieurs sources, il ne s’agirait que d’un prélude à une prochaine vague de départs en bloc.
Que se passe-t-il chez FMC ?
Le premier réflexe serait de penser que tous ces avocats ont quitté et/ou songent à partir pour un meilleur salaire, la rémunération étant généralement plus élevée chez Osler, Stikeman et même BLG, que chez FMC.
Plusieurs estiment d’ailleurs que cela explique le départ de Maître Santoro chez Osler. Il aurait ainsi troqué les tracasseries de gestion et administratives que lui imposait son rôle d’associé-directeur pour revenir à la simple pratique du droit à un meilleur salaire.
D’autres soutiennent que ces récents départs sont plutôt le résultat de causes beaucoup plus profondes que l’on pourrait résumer ainsi : un manque de leadership de la part de la haute direction du cabinet.
Il faut dire que pour le président de FMC, Michel Brunet, la démission de Vitale Santoro est une véritable « claque en pleine face », comme le soulignent certains.
Car c’est lui qui avait moussé sa candidature au poste d’associé-directeur, malgré l’avis d’un grand nombre d’associés.
Non pas que Maître Santoro soit un mauvais avocat, au contraire, il a plutôt une excellente réputation et est considéré comme extrêmement compétent comme juriste.
Mais la grande majorité des associés de FMC considéraient qu’il était trop jeune (il a à peine 40 ans) et manquait d’expérience pour assumer de telles fonctions.
Alors pourquoi Michel Brunet tenait tant à nommer Vitale Santoro à ce poste?
Deux explications possibles. La première, est qu’à l’époque de sa nomination, il y a environ un an, Maître Santoro était en discussion pour joindre un autre cabinet, en l’occurrence Blakes; Michel Brunet aurait donc pris le risque de lui offrir le poste d’associé-directeur afin de l’attacher à FMC.
La seconde, plus subtile, serait que Michel Brunet se cherchait un porte-parole, et surtout un remplaçant pour « tasser » l’ex-associé-directeur, Charles Spector, devenu depuis le patron du bureau newyorkais.
Guerre de pouvoir? Il n’empêche que depuis cette décision, l’atmosphère dans le cabinet n’a cessé de se dégrader, soutiennent plusieurs sources. Création de cliques, manque de cohésion entre les associés, manque de soutien, manque de mentors pour soutenir les plus jeunes, manque d’encadrement…
Bref, le climat de confiance entre les membres du cabinet est présentement à son plus bas.
Pourront-ils renverser la situation et ressouder le groupe? Un gros défi pour Michel Brunet et les membres de la direction.