Norton Rose- Fulbright: quelques zones grises à Londres
Emeline Magnier
2013-05-10 13:15:00
Mais le rapprochement des deux géants du droit laissent quelques zones ombragées.
Rémunération d'associés
Un groupe d'associés de l’antenne londonienne de Fulbright & Jaworski a négocié un accord avec Norton Rose pour ne pas se voir appliquer le système de rémunération du groupe pendant deux ans.
Selon l'entente, les associés resteront membres de la branche texane du cabinet Fulbright après la fusion des deux entités mais seront détachés auprès de l'équipe Norton Rose de Londres après la fusion des deux entités. Si on ignore encore combien des neufs associés de Fulbright ont signé cet accord, Thelawyer.com nous apprend que Chris Warren-Smith et Melanie Ryan sont concernés.
Cette période test de deux ans permettra aux avocats de choisir s’ils intègrent Norton Rose Fulbright UK LLP, ou s’ils cherchent un poste ailleurs.
Cette situation est loin du plan initial qui prévoyait l’intégration globale de tous les avocats, tel que l’annonçait Peter Martyr, le PDG mondial de Norton Rose, basé à Londres.
Selon The American Lawyer, les profits moyens par associé chez Fulbright à Londres étaient de 780 000$ (502 000 £) en 2012, alors que ceux de leurs collègues du bureau anglais de Norton Rose étaient de 646 000$ (420 000 £) pour 2011-2012.
Un porte-parole de Norton Rose a déclaré à legalweek.com, que "le transfert d'une équipe d'un cabinet à un autre entraînent nécessairement un certain nombre de questions relatives au statut d'associé et à la fiscalité. Le processus de transfert entre Fulbright Londres et Norton Rose Londres n'est pas différent à cet égard."
Chacun chez soi au Moyen Orient
Par ailleurs, Norton Rose et Fulbright continueront d'exercer dans leurs bureaux respectifs au Moyen Orient, le premier au Dubaï International Financial Centre (DIFC) et le second au Festival City, le temps d'obtenir une licence offshore pour relocaliser l'ensemble de l'activité au DIFC.
Le porte-parole de Norton Rose a indiqué qu’il “ existe de nombreuses questions complexes au Moyen Orient relatives aux licences des deux bureaux à Dubaï. Jusqu'à ce qu'on ait résolu ces problématiques, nous allons fonctionner comme si les deux bureaux étaient indépendants d'un point de vue structurel et juridique, mais dans la pratique, ils travailleront en tant qu'une seule et même équipe pour le Moyen Orient."
Après tout, Rome ne s'est pas construit en un jour…