Juge Girouard : les dés sont jetés

Agence Qmi
2015-06-09 10:05:00

Une fois le contexte de la « transaction » replacé entre le trafiquant Yvon Lamontagne et le juge Michel Girouard qui, à l’époque, était avocat de la défense, Me Cossette a fait part au comité de ses conclusions ou encore de ses interrogations.
Fiabilité des témoignages
Elle a également souligné que pour elle, le témoignage d’Yvon Lamontagne n’était « ni crédible ni fiable ».
Pour ce qui est du témoignage du principal intéressé, Me Cossette s’est montrée très empathique envers le juge puisque pour l’homme de 55 ans, les conséquences pourraient être dramatiques.
« Je voudrais croire le témoignage du juge Girouard mais, lorsque je regarde l’ensemble du tableau, je vois les inexactitudes et pour moi, ça affecte la crédibilité du magistrat », a exprimé l’avocate.
Elle a terminé en disant que si la conclusion des membres du comité était que le juge Girouard avait fait, le 17 septembre 2010, une transaction de drogue, ils se devaient de recommander sa destitution.
Preuve « convaincante »

« Ce critère ici n’est pas rencontré. Certes, la vidéo soulève des doutes, des questions, des malaises mais nous n’avons rien de concluant à un point tel qu’il faille chercher ailleurs pour trouver un sens aux images que l’on voit », a-t-il dit.
Son collègue, Me Gérald R. Tremblay a ajouté qu’avec « la cascade de témoins » entendue à la faveur du juge Girouard, le comité devrait balayer tout soupçon et croire non ce qu’ils ont vu (dans la vidéo) mais plutôt ce qu’ils ont entendu.
« Me Girouard n’est pas un consommateur de drogue alors s’il ne consomme pas de cocaïne pourquoi en aurait-il acheté ? », a martelé l’avocat avant de rappeler aux membres que s’ils arrivent à la conclusion que la preuve n’a pas démontré qu’une transaction a eu lieu, ils ne devaient pas recommander la destitution du juge.