Lettre à mes collègues québécois
Gérard Samet
2009-02-24 14:00:00
En France, le droit de la preuve est moins formel ou respectueux des droits de la personne, les procès criminels sont fondés sur la seule intime conviction du jury dirigé par un juge professionnel, ou de 3 juges sans jury pour les crimes moins importants. Je plaidais un jour pour le dirigeant d’une banque dont les logiciels avaient transférés de l’argent par erreur à un mauvais bénéficiaire, malhonnête et fraudeur. Aucune preuve hors de tout doute raisonnable au dossier impliquant la culpabilité du banquier et son intention criminelle. Condamné pour complicité de fraude : ''«Vous ne pouviez-pas ne pas savoir»'', lui a affirmé la présidente de la Cour. Sans preuve….
L’état de droit ressenti ici pour un juriste européen a quelque chose de rassurant. Comme les droits accordés aux victimes. Ainsi les recours collectifs dans l’affaire Lacroix, ou dans celle des eaux empoisonnées des riverains de la base de Valcartier, démontrent la force du droit au service de tous les justiciables, même des plus fragiles. Ce mécanisme n’existe pas en Europe, il fait même peur…..Ou le fait que la majorité des affaires ne sont pas plaidées, mais négociées dans un délai assez rapide et à moindre frais.
En réalité mes anciens compatriotes ne connaissent pas le droit québécois/canadien. Seul existe la caricature, peut-on lire dans la presse européenne, du modèle américain soumis au dollar roi. Mais rien sur ''notre'' système.
Permettez-moi de me l’approprier, moi qui vit parmi vous depuis 4 ans, bientôt citoyen canadien. Sachez que malgré ses imperfections, l’accessibilité au droit reste ici meilleure qu’en Europe, et la possibilité de se défendre de beaucoup supérieure.
Mais l’accès au marché du travail est difficile au Québec pour l’immigrant, avocat de formation que je suis. Tous les diplômes québécois ou canadiens ne remplacent pas l’expérience canadienne ou d’Amérique du Nord! ''Vous n’avez-pas d’expérience pertinente ici et plus de 50 ans? Désolé, il n’y a rien pour vous!'' Ou alors comme gardien de nuit ou vendeur, ou chauffeur de taxi, et encore….
Alors je suis devenu journaliste pigiste. Et pourtant l’expérience professionnelle européenne est terriblement instructive, et souvent beaucoup plus lourde qu’ici. Être avocat en France nécessite beaucoup d’ardeur et de force de caractère pour faire valoir le droit! C’est même une expérience totalement transférable.
Mon rêve demeure donc : trouver un cabinet québécois qui me donne une chance de montrer mes talents d’avocat ici. Je suis certain de le trouver finalement en y mettant la combativité et la patience européenne….
Gérard Samet
Anonyme
il y a 15 ansLa meilleure des chances à vous. Ce n'est pas facile de refaire sa vie ailleurs, surtout quand on est avocat... Il est temps que les Barreaux s'entendent sur la question et que les mœurs changent.
Anonyme
il y a 15 ans> La meilleure des chances à vous. Ce n'est pas facile de refaire sa vie ailleurs, surtout quand on est avocat... Il est temps que les Barreaux s'entendent sur la question et que les mœurs changent.
Ça ne change rien.
Malgré toutes les ententes bilatérales actuelles et futures, tant que le stage demeure obligatoire et tant que l'accession à celui-ci se fera sur les mêmes critères qu'une entrevue d'emploi, le Barreau perd tout contrôle et les employeurs pourront allègrement exercer leurs penchants xénophobiques sans se gêner.
Anonyme
il y a 15 ansMaître, le protectionnisme professionnel aveugle est une forme de xénophobie spécialisée et à peine voilée qui nous caractérise. En tant que Québecois, j'en ai honte. J'espère que ça changera. Je vous souhaite la meilleure des chances.
Anonyme
il y a 15 ansj'ai pourtant effectué un stage chez un membre du Barreau du Québec.....
Anonyme
il y a 15 ansQuel beau témoignage, bonne chance, je suis dans la même situation que vous au niveau de l'emploi lol, bien que je viens de terminer le stage.
Avoir un cabinet, je vous donnerais votre chance tout de suite!
Anonyme
il y a 15 ansla question que je me pose est: est-ce la même chose pour les avocats québécois qui aimeraient travailler comme juriste en France? Je présume que oui.
Anonyme
il y a 15 ans> la question que je me pose est: est-ce la même chose pour les avocats québécois qui aimeraient travailler comme juriste en France? Je présume que oui.
réponse: pas en cas de diplômes français. être américain du nord
(québécois)est considéré comme un plus en France.
Anonyme
il y a 15 ans> > la question que je me pose est: est-ce la même chose pour les avocats québécois qui aimeraient travailler comme juriste en France? Je présume que oui.
> réponse: pas en cas de diplômes français. être américain du nord
> (québécois)est considéré comme un plus en France.
Oui mais il faut ton barreau local de Paris ou autre sinon c'est le même problème
Anonyme
il y a 15 ansCher Maître,
Tout comme vous je suis Française d'origine et Canadienne depuis longtemps maintenant. Ce que vous dites est fort vrai. Il est difficile de se trouver un emploi et je le vis en ce moment. J'ai les diplômes, parle plusieurs langues, et même l'âge de l'emploi (jeune trentaine) mais vous savez on nous rabroue toujours les oreilles avec la fameuse "expérience" en plus d'avoir les les CONNEXIONS, je crois surtout! Alors, lorsqu'on est immigrant de 1ère génération, c'est difficile d'avoir les contacts car on connaît personne. Ne vous découragez pas et faites valoir votre expérience auprès d'associations qui seraient sensibles à votre expertise: Alliance française etc.... Allez aux 5-7, cocktails, conférences et donnez votre carte d'affaire à qui semblerait intéressé.
Alors je vous souhaite un bon courage et ne baissez pas les bras. Il y aura toujours de la place, pour les bons avocats au Québec, même si notre système est engorgé!
Cordialement.
Anonyme
il y a 15 ans"Et pourtant l’expérience professionnelle européenne est terriblement instructive, et souvent beaucoup plus lourde qu’ici. Être avocat en France nécessite beaucoup d’ardeur et de force de caractère pour faire valoir le droit!"
Et bien...un Français qui se plaint de chauvinisme après avoir le culot de nous dire que l'expérience professionnelle est plus lourde en Europe. L'expression "L'arroseur arrosé" existe aussi là-bas?
Maintenant excusez-moi je dois remplir ma gourde de pastis et mettre mon chapeau de fourrure de castor albinos pour aller poser des pièges à racailles sur le plateau Mont-Royal.
Anonyme
il y a 15 ansBin voyons donc!
Même si c'est vrai que l'expression employé par l'avocat peut surprendre il faut saluer son courage d'avoir fait une lettre ouverte. Par contre vous exagérez quand vous parlez de l'image des castors à la fin.....
Anonyme
il y a 15 ansMr. Vous venez pas du Congo ou du Sri Lanka où votre vie est menacé, pouvez vous me clarifier la raison qui vous oblige à demeurer au Québec comme jounaliste pigiste alors que vous êtes un avocat d'expérience en France?
Anonyme
il y a 15 ansil faut être d'une imbecilité monstrueuse pour insinuer que cet avocat n'a pas le droit de se plaindre puisque là d'où il vient le chauvinisme est au plus fort. Comme si maintenant il conviendrait de le taxer pour tous les defauts des Francais...
Bel-Ami, avec une logique tellement boiteuse, vous êtes un twitt que j'espère rencontrer comme adversaire...
Anonyme
il y a 15 ansil y a eu un message plus bas en réponse à la question "qui est ward?"... on disait que Ward A. Sellers, le grand patron de Osler Montréal pratiquait le droit (i.e.: facture et conseille des clients) SANS être membre du Barreau.
C,est une situation enrageante lorsqu'on sait à quel point il faut mettre des efforts pour être membre du Barreau pendant que des gens, pour des moitfs de $$$$$, peuvent exercer le droit sans cette contrainte.
pourquoi avoir effacé cette information Me Lewandowski? visiblement vous n'avez aucune notion de ce qu'est la diffamation... si une information est vraie et d'intérêt public (c'est le cas ici), ce n'est pas de la diffamation... si ça en serait, il serait interdit de rapporter des nouvelles sur Vincent Lacroix
Anonyme
il y a 15 anscest vrai quil nest pas membre du Barreau cet associé-directeur...
pourtant il affirme sur son site web poser des actes reservés aux avocats: je cite
« Ward Sellers est un associé du secteur du droit des affaires du cabinet et l’associé directeur du bureau de Montréal. Sa pratique s’étend à de nombreux domaines du droit des sociétés et des valeurs mobilières, principalement le financement d’entreprises canadiennes et étrangères et les fusions et les acquisitions. Il conseille également les participants »
Anonyme
il y a 15 ansBon, je quitte ce blogue pour passer la nuit à voter pour la belle Sophie de Star Académie et je reviens pour lire qu'on me traite d'imbécile monstrueux et de twitt.
Mais j'aurais dû me douter que la caricature était hors de portée pour les innombrables incultes et analphabètes qui sévissent sur ce site.
Quant à Me Samet, j'espère que tel Bel-Ami il saura, avec astuce et persévérance, faire sa place....à Montréal.
Anonyme
il y a 15 ansJe précise que je t'ai traité de imbcile et de twitt QUE pour l'argument que j'ai souligné... aucunement pour la carricature. C'était clair, il suffisait de lire.
Anonyme
il y a 15 ansQui est ce fameux Me?
> Je précise que je t'ai traité de imbcile et de twitt QUE pour l'argument que j'ai souligné... aucunement pour la carricature. C'était clair, il suffisait de lire.
Anonyme
il y a 15 ansLa qualification des commentaires de votre collègue est une démonstration éloquente de votre classe. Je vous invite à relire les commentaires suivant la nouvelle «Et si vous êtiez un fromage». Bien à vous Me.
Anonyme
il y a 15 ansCet échange me laisse la plotte à terre.
Anonyme
il y a 15 ansMon beau Gérard,
Je crois que ton chien est mort... Ton dossier est immédiatement transmis au Barreau du Québec pour étude. La population du Québec déjà fort bien servie par les quelques 26,000 membres en règle du Barreau, n'ont pas besoin d'un wannabe au passé disons... trouble. QU'EN PENSEZ VOUS CHERS COLLÈGUES ??
> Cher anonyme : cette condamnation avec sursis n’existe plus et n’a jamais été exécutée. Elle ne figure sur internet que comme la première jurisprudence limitant en France l’utilisation d’un détective par un avocat.
> Cordialement,
>
> Gérard Samet
Anonyme
il y a 15 ansJe réponds au commentaire ci-bas: Cher inconnu, vous devriez savoir qu'en 2006, un étudiant qui a tué sa mère de 40 coups de couteau et qui a été reconnu coupable a pu, après voir purgé sa peine revenir au barreau et il est avocat aujourd'hui. Ce que Me Samet a fait n'est rien lorsqu'on compare les faits. Cessez de décourager ce pauvre homme et prennez donc la peine de lire les faits sur l'affaire dont il a été accusé avant de lui rentrer dedans
> Mon beau Gérard,
>
> Je crois que ton chien est mort... Ton dossier est immédiatement transmis au Barreau du Québec pour étude. La population du Québec déjà fort bien servie par les quelques 26,000 membres en règle du Barreau, n'ont pas besoin d'un wannabe au passé disons... trouble. QU'EN PENSEZ VOUS CHERS COLLÈGUES ??
>
> > Cher anonyme : cette condamnation avec sursis n’existe plus et n’a jamais été exécutée. Elle ne figure sur internet que comme la première jurisprudence limitant en France l’utilisation d’un détective par un avocat.
> > Cordialement,
> >
> > Gérard Samet
Anonyme
il y a 15 ansMoi aussi je suis français d'origine. J'ai fait mon droit en France, puis ici (dont une maîtrise) et suis devenue avocat ici. J'ai à l'époque, sans plus ni moins de difficultés que mes amis québécois, trouvé un stage et du travail. Mais j'ai travaillé fort à l'université et j'avais de très bonnes notes...Au contraire, avoir un diplôme français semblait intéresser les employeurs. J'ajoute que j'ai trouvé la formation différente (plus pratique et moins théorique) qu'en France mais certainement pas moins rigoureuse qu'en France. Contrairement à certains de mes compatriotes français, je n'ai jamais eu de problèmes d'intégration...je n'ai aussi jamais expliqué aux québécois qu'en France on travaille mieux, que les études sont plus rigoureuses ou autres commentaires du genre. Y-aurait-il une relation de cause à effet?
Grizzli
il y a 13 ans> Moi aussi je suis français d'origine. J'ai fait mon droit en France, puis ici (dont une maîtrise) et suis devenue avocat ici. J'ai à l'époque, sans plus ni moins de difficultés que mes amis québécois, trouvé un stage et du travail. Mais j'ai travaillé fort à l'université et j'avais de très bonnes notes...Au contraire, avoir un diplôme français semblait intéresser les employeurs. J'ajoute que j'ai trouvé la formation différente (plus pratique et moins théorique) qu'en France mais certainement pas moins rigoureuse qu'en France. Contrairement à certains de mes compatriotes français, je n'ai jamais eu de problèmes d'intégration...je n'ai aussi jamais expliqué aux québécois qu'en France on travaille mieux, que les études sont plus rigoureuses ou autres commentaires du genre. Y-aurait-il une relation de cause à effet?
En voici donc une reponse bete...
Comme vous le dites vous meme... Vous avez REFAIT vos etudes ici...
Le reste c'est du bla-bla
Me
il y a 13 ans> En voici donc une reponse bete...
Comme vous le dites vous meme... Vous avez REFAIT vos etudes ici...
Le reste c'est du bla-bla
S'il vous plaît, on ne met pas trois points d'interrogation à la suite de "vraiment" ni gueule-t-on le mot "refait". Tout ceci est évidement permis si vous êtes un ado de moins de 13 ans sur MySpace, ou si vous en avez l'esprit.