Comment il a boosté sa moyenne!
éric Martel
2018-11-28 15:00:00
Lorsqu’il est entré à la faculté de droit de l’Université de Montréal, Jean-Paul Romero ne connaissait pas les techniques de travail permettant aux étudiants en droit d’obtenir de bons résultats académiques.
Trois ans plus tard, il est une référence en la matière.
L’associé de Dunton Rainville Me Yanick Tanguay lui a même remis le prix Taillefer-Weitzman. Ce prix est remis à l’étudiant dont les résultats académiques se sont le plus améliorés entre la première et la dernière année du baccalauréat.
Durant cette période, sa moyenne cumulative est passée de 2.3 à 3.2!
« Quand on est étudiant, on est un peu dans sa bulle, dit à Droit-inc l’étudiant Romero. Ça fait du bien de voir que les nuits blanches, les rencontres et tous ces efforts sont enfin récompensés.»
L’étudiant a raconté à Droit-Inc son parcours parsemé d'embûches qui l’a mené vers cette récompense.
Droit-inc : Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris que vous aviez gagné ce prix?
Jean-Paul Romero : Honnêtement, c’était une énorme surprise pour moi. J’ai été pris au dépourvu quand j’ai appris ça durant ma graduation. Au début de mon baccalauréat, j’avais des résultats très ordinaires!
Depuis, j’ai mis tellement d’efforts dans mes études, sans savoir si j’allais en être récompensé un jour. Cet honneur-là fait chaud au coeur.
Quel a été votre secret pour augmenter vos notes de la sorte?
Ce n’est pas en droit que j’ai commencé mes études, j’ai fait un an et demi en sciences politiques pour augmenter mes notes puis entrer en droit. C’était un domaine d’études complètement différent dans lequel je n’avais pas besoin de consacrer les mêmes efforts.
Quand je suis arrivé en droit, j’ai vite compris que ce serait moins facile. Il faut assister à tous ses cours et surtout ne pas étudier seulement la veille de l’examen! ll n’y a pas de secret!
Que conseillerez-vous à un étudiant qui connaît des débuts difficiles en droit?
De persévérer. Ce n’est pas facile au début…Il faut aussi savoir bien s’entourer. Avant, j’étudiais seul chez moi ou à la bibliothèque. En droit, faire confiance aux autres est essentiel.
Il y a tellement de matière et de choses à comprendre… c’est plus facile en équipe! Ça permet aussi de faire deux pierres d’un coup en combinant la vie sociale aux études.
Quand avez-vous eu envie d’étudier en droit pour la première fois?
J’ai étudié en sports études, spécialisation soccer au secondaire. Un jour, un étudiant en droit qui jouait avec les Carabins nous a parlé de son parcours scolaire. À ce moment, ça été clair dans ma tête: non seulement je voulais étudier en droit, mais spécifiquement à l’Université de Montréal.
J’ai vraiment été têtu! Mes notes me permettaient d’être accepté ailleurs, mais moi, j’avais décidé que c’était l’UdeM ou rien. Ça été plus long que prévu, mais j’y ai été accepté.
Avez-vous dû concilier travail et étude lors des dernières années?
Au début de mes études en droit, je travaillais en télémarketing dans le bureau d’une compagnie d’assurance. Je voyais que ça nuisait clairement à mes performances scolaires en droit…
J’ai décidé de miser sur moi, en survivant grâce aux prêts et bourses. J’avais cinq ou six cours par session et ça me permettait de me concentrer. Ce n’est certainement pas une décision que je regrette!
Quelle est la suite pour vous?
J’ai fini mon baccalauréat en mai et je suis présentement à l’École du Barreau. Je me cherche tranquillement un stage.
J’adorerais faire une session d’étude à l’étranger. Ça suscite vraiment ma curiosité. On verra si ça se concrétisera. Depuis que j’ai remporté ce prix, je trouve que les opportunités se présentent naturellement à moi. Espérons que ça continue.
Quel type de droit aimeriez-vous pratiquer?
J’aime bien le droit constitutionnel et le droit pénal, mais dans un monde idéal, je ferais du droit international. C’est un domaine relié à la politique, qui m’intéresse énormément. Ça me permettrait de voyager aussi.
D’où vient cet intérêt pour le voyage?
Je crois que ça vient du fait que je ne suis pas né au Canada. J’ai quitté la Colombie alors que j’avais neuf ans. Même si avec recul, ça clairement été bénéfique pour notre famille, ça n’a certainement pas été facile. J’ai débarqué ici avec ma mère et ma soeur, alors que je ne connaissais pas un seul mot de français.
Voir que les frontières à l’échelle mondiale sont ouvertes de la sorte m’appelle. J’ai toujours cru que je ferais un travail qui me permettrait de voir le monde.
Et cet emploi de rêve, ça serait quoi?
J’y pense souvent… il y a tellement de possibilités!
Un représentant du département des traités internationaux est venu faire une présentation à l’école. C’est sur qu’un poste du genre m’intéresserait. Sinon, j’aimerais travailler pour une institution internationale ou le gouvernement.
Que prévoyez-vous faire avec la bourse de 1000 dollars que vous avez mérité?
Je n’y ai toujours pas touché. J’ai décidé de garder ce montant-là pour une bonne occasion : la fin de mon Barreau en mai.
Si ce n’était pas de mon entourage, je n’aurais pas gagné ce prix. Je me dois de le partager avec mes proches. Je leur paierai une grosse soirée au restaurant, une activité spéciale ou qui sait, peut-être même un petit voyage pour leur montrer ma gratitude!
Anonyme
il y a 5 ansUne épave obèse qui lors du premier cours n'arrivait pas à placer une balle de service dans la bonne zone, mais qui a réussi cela après 12 semaines, a eu un A-.
L'athlète arrivé au premier cours avec une excellente technique, mais qui avait peu progressé à la fin de la session, a eu un B-.
Avocat
il y a 5 ansExact. ça m,a toujours profondément fâché que les étudiants qui s'amélioraient étaient louangés, même s'ils passaient de «pourris» à simplement «très ordinaires», alors que d'autres, comme moi, qui étaient «très bons» tout au long d'une session passaient en-dessous du radar sans même une petite tape de félicitation dans le dos...
Anonyme
il y a 5 ansSi t'étais "très bon", t'aurais dû être sur la liste du doyen, obtenir une bourse ou un prix pour ton excellence dans une matière, graduer cum laude etc. Du moins avoir les entrevues et le stage désirés.
Peut être que ton "très bon" n'était pas si bon que ça?
cdf
il y a 5 ansÀ sa défense, pas nécessairement: il existe beaucoup d'étudiants qui ont eu des moyennes frôlant ou surpassant le 4/4.3, et qui se sont retrouvés les mains vides, alors que des fils de juges ou d'avocats qui n'ont absolument rien fait de leurs études se trouvent un stage bien rémunéré dès leur sortie de l'école.
C'est, d'ailleurs, également un problème de la profession: la personnalité et le sourire prennent le dessus sur l'excellence.
CFF
il y a 5 ansGrades aren't everything. In civil/commercial litigation, a nerdy bookworm who can just recite his CCQ and the jurisprudence is basically useless, despite his grades, while someone who didn't score as good on the tests but has an explosive personality can often convince a judge like no other.
Obviously it's better to have both, but if I had to choose, I'd go with the hard working, verbose aspiring-lawyer rather than the 4.0 to 4.3 who puts me to sleep when he's pleading. And when I chose people to work with, that's who I privileged. Worst case scenario, he won't have the answers on the spot, and will bill 15 mins more to find the answer on UNIK. Big deal.
With practice, these young lawyers who have energy, who love law and who love practicing will get better naturally, while it's hard to whip good debating skills into scholar lawyers.
Also, don't forget your career is just starting when you enter the work force. When you're in, it's your reputation that matters, not your grades, we see how lawyers work, speak, interrogate and plead, and it totally trumps how well they answered some platitudes on 1-sided questions with no context whatsoever back in university.
So I'm one of the people who encourage smile and personality to trump what you qualify as "excellence", as the first are worth much more in our profession than your definition of the latter.
Citoyen inquiet
il y a 5 ansComment dénigrer l'étude de la science politique tout en promouvant un mode de vie nocif pour la santé.
Glorifier les nuits blanches, c'est glorifier des habitudes de vies toxiques pour chacun.e..
cfd
il y a 5 ansAu contraire, ça prend plus de jeunes comme lui. Si vous n'êtes pas content de "ces conditions", il y a des centaines d'emplois plus "relaxes". Il y a beaucoup de gens prêts à accepter ces conditions, et trop d'avocats: qu'on laisse la place à ceux prêts à faire les sacrifices, et que les "chilleux" se tassent.
Les robots du droit
il y a 5 ansSi vous n'êtes pas content de "ces conditions", il y a des centaines d'emplois plus "relaxes""..à cdf.
Transformer les étudiants en droit en machine à saucisses, capables de produire des notes (A ou A+) sur commande est non seulement inutile pour la société, mais dangereux pour tous et toutes (sauf bien sûr pour les cabinets qui ne pensent qu'à se servir de ces robots-étudiants pour les jeter après usage). Nous allons avoir des machines avec l'IA bientôt, beaucoup plus efficaces, rapides et ainsi de suite. Ce que vous appelez "ces conditions" sont conçues pour des machines qui n'ont pas de caractéristiques humaines. Or, ce que notre société a besoin, ce sont justement des avocat(e)s humains. Les machines servent à libérer les êtres humains des tâches mécaniques, inutile et dangereux de former des humains pour devenir des machines. Nous avons besoin d'étudiants et avocats qui réfléchissent, comprennent et offre des solutions originales aux problèmes sociétaux. Et vous n'aurez jamais ça en forçant les étudiants dans la machine à saucisse que vous leur proposez
CFF
il y a 5 ans>Nous avons besoin d'étudiants et avocats qui réfléchissent, comprennent et offre des solutions originales aux problèmes sociétaux
I don't know what you're talking about, but you're certainly not describing lawyers. Lawyers work for their clients. You should do some formation continue about your code de déontologie, last I heard they were going to make it mandatory anyway...
cfd
il y a 5 ansSi de votre perspective, ces conditions ne sauraient être compatibles avec l'être humain, vous vous êtes probablement orienté vers le mauvais domaine. Quotidiennement, je travaille avec des gens qui sont passionnés par le droit, qui en mangent, et qui se lancent dans leur boulot sans compter les heures. C'est la vie qu'ils ont choisi en toute connaissance de cause, et ils adorent cela. Vouloir imposer le laxisme, la paresse parce que vous, personnellement, trouverez que de telles conditions sont "inhumaines" relève de la folie.
Anonyme
il y a 5 ansSi t'es pas capable d'écrire en anglais, fais-le donc en français.
"Nous avons besoin d'étudiants et avocats qui réfléchissent, comprennent et offre des solutions originales aux problèmes sociétaux"
En fait avec le temps, peut-être quand t'auras cessé de parler comme un ado attarder, tu vas comprendre que c'est là qu'il y une plus-value. Et les cliens s'en rendent compte. Par ailleurs, en parlant de déonto, tu devrais savoir que ton interprétation n'est pas du tout conforme.
C'est pas non, c'est OUI
il y a 5 ans"Vouloir imposer le laxisme, la paresse parce que vous, personnellement, trouverez que de telles conditions sont "inhumaines" relève de la folie."
...la paresse et le laxisme, c'est justement ce que propose la tradition que vous vantez tellement, puisque ce n'est pas la transformation des étudiants en machines qui va les rendre meilleurs pour les clients..être original et créatif est DIFFICILE. Fonctionner comme des robots est FACILE, sauf que la constitution humaine n'est pas faite pour un robot. Il y en plein d'étudiants et d'avocat(e)s passionnés par leur travail; aucune relation avec la "robotisation" des étudiants et des avocat(e)s. L'avenir (et même le présent) appartient aux étudiants et aux avocats qui sortent des sentiers battus, car ceux et celle qui n'en sortent pas seront inévitablement remplacé(e)s par des machines.
Je vois d'ailleurs que vous n'êtes pas vous-même capable de sortir de la machine à saucisses, puisque vous ne trouvez que des qualificatifs en lieu et place d'arguments.
Anonyme
il y a 5 ansOuf! Je ne suis vraiment pas d'accord avec le titre de l'article.
Félicitations à cet étudiant. Ça ne lui enlève rien. Toutefois, les nuits blanches ne devraient JAMAIS être glorifiées.
Les nuits blanches déjà au bac, ça devient quoi dans la pratique?
Mettre le travail par dessus son bien-être physique, c'est malsain et c'est révolu.
Triste réalité
il y a 5 ansFélicitation à cet étudiant, et aussi aux autres qui ont du cravacher pour en arriver aux mêmes points.
Outre, les nuits blanches, ce qui attriste le plus dans l'article (et dans notre réalité académique en droit) est bien la chose suivante : "Depuis que j’ai remporté ce prix, je trouve que les opportunités se présentent naturellement à moi."
Devrons-nous en déduire que sans ce prix, il n'aurait pas des opportunités ?
Devrons-nous en déduire que sans l'abandon de son travail, il n'aurait pas des opportunités ?
La réponse est limpide : OUI. Sans ce prix et sans l'abandon de son travail il n'aurait pas d'opportunité naturelle.
Est-ce de la récupération politique ou estudiantine pour avoir de telles opportunités ? Clairement.
Exceptés les "je me suis fait tout(e) seul(e) grâce aux contacts de ma famille", c'est dommage d'élaborer un tel système. Une pensée pour tous ces autres étudiants qui n'ont pas de prix et doivent continuer à travailler pour continuer leurs étudies et qui n'auront par conséquent aucune chance d'avoir des opportunités naturelles.
Me(e)
il y a 5 ansVous voyez où je veux en venir? Qu'une personne fasse du bénévolat durant ses vacances, qu'elle augmente sa moyenne en étudiant la nuit, qu'elle se lance en affaire, qu'elle poursuive un rêve, bref, qu'importe, elle sera toujours l'objet d'une sévère critique de la part des membres de cette profession. On dénature la nouvelle pour prêter des intentions malsaines aux gens qui font autrement que la masse. C'est ça le sabotage.
La moyenne des gens ne saura pas s'émanciper de cette pensé nocive et toxique, qui n'est souvent que le reflet se ses propres frustrations et manques.
Bravo Jean-Paul, tu as trouvé ta technique pour TE surpasser. P.s. j'ai fait pareil aux études et les nuits blanches volontaire ont cessées dès que j'ai terminé mes études.
Anonyme
il y a 5 ansLawyers are by and large very petty people