Quitter le droit, mode d'emploi
Jean-francois Parent
2019-03-05 14:15:00
Mais on se sent prisonnier de son choix : c’est payant, on y a investi temps et argent, et on n’est pas trop certain de ce qu’on pourrait bien faire d’autre.
Le problème est trop souvent que l’on « fait son droit sans trop savoir ce que fait vraiment un avocat, et sans vraiment se connaître soi-même », observe l’Américain Dan King, un coach de carrière spécialisé dans l’industrie juridique.
Pour faire un bon choix de carrière, il faut connaître ses forces et ses faiblesses. Sans quoi, on risque fort de convoiter le poste le plus payant ou le plus populaire. Et on voudra quitter après 5 ans, pour tenter de combler le vide intérieur que l’on ressent.
Alors que plusieurs courront les postes prestigieux, ou se borneront à postuler les emplois les plus payants, d’autres prendront au contraire le temps de vraiment faire le point sur leurs forces, et les qualités qui leur permettront d’exceller.
Et lorsqu’on se connaît bien, on projette une image motivée, « celle de celui qui pourrait aller plus loin que les autres candidats », poursuit Dan King.
L’exercice d’introspection est tout aussi pertinent pour relancer une carrière dont on se rend compte qu’elle n’est pas faite pour soi.
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Une fois que les forces et les ambitions sont bien détaillées, on se met en chasse. Dan King propose d’ouvrir l’exercice avec une recherche par mot-clé, afin de dresser une liste de postes qui l’incluent dans leur description de tâches.
Des postes qui peuvent se trouver autant dans le monde juridique que dans d’autres secteurs. Car la connaissance du droit n’est qu’une parmi plusieurs habiletés professionnelles.
On ratisse large, certes, mais explorer de cette façon, en analysant chaque affichage par rapport à ses forces et ses ambitions, permet d’identifier les types de postes qui permettront de se mettre en valeur, et de se réaliser.
Des craintes
Aller voir ailleurs, ou changer de domaine de pratique peut sembler contre-productif, d’autant que démarrer une nouvelle carrière requiert une bonne dose de détermination.
Voici les incertitudes les plus fréquentes avec lesquelles Dan King aident ses clients, des avocats qui veulent défroquer ou qui veulent se redéfinir.
« Si on quitte le droit, on n’y revient plus ». Ça n’est pas vrai, écrit Dan King, citant l’exemple d’une avocate qui, après 5 ans hors du droit, y est revenue comme plaideuse. Excellente oratrice, elle a convaincu les associés d’un cabinet de litige de la prendre en leur montrant une vidéo d’une allocution prononcée lors d’un mariage. Elle avait une force applicable à un nouveau défi professionnel.
« Les salaires sont moins bons en dehors du droit ». Ici aussi, plusieurs nuances s’imposent. Notamment le fait que dans plusieurs secteurs d’activité commerciale, un consultant - une avenue empruntée par plusieurs avocats qui veulent changer de carrière - peut facturer plus de 100 dollars l’heure. Au début.
« J’ai investi dans le droit, pourquoi changer ? ». C’est l’erreur que font plusieurs, basée sur la croyance que les coûts consacrés à se former en droit seront perdus si on quitte le domaine.
Plus on investit dans quelque chose, plus il est difficile de s’en débarrasser. Mais le fait est qu’une formation en droit, et l’expérience qu’on peut tirer de la pratique, peuvent être facilement transférables - et monnayables.
DSG
il y a 5 ansAllow me to pierce through all the vague catch phrases such as "know your strengths and weakness" and tell you what your real options are. If you can't cut it as a lawyer you'll probably end up a legal recruiter (especially if you're a woman, they favor women for some reason), a real estate agent (which is only one notch above a worm), or legal secretary (which is very fashionable lately). Everything else your degree goes to waste (or should I say, more to waste). Considering that the options are bleak and people will view you as a failure, tough it out and try to build a career.
Anonyme
il y a 5 ansLa réponse se trouve au fond d'une bouteille de Whiskey.
CFF
il y a 5 ansVous avez oublié les deux autres options principales qui s'ouvrent aux gens voulant quitter le droit, soit :
1. Travailler dans le domaine public ou pour une société d'état, à titre d'avocat ou à titre de directeur de quelconque branche inutile;
2. Devenir administrateur/président/directeur d'un ONG ou d'une OSBL, qui voudront vous avoir simplement pour présenter un "avocat" dans leur équipe.
Pour le reste, spot on.
DSG
il y a 5 ansI thought of the first point but didn't mention it simply because it's extremely difficult to get those jobs. That's because the first thing lawyers do when they get in with the government is to unionize (which is ridiculous) and then they make it a mission to make sure no other lawyer is hired. Incompetence is less noticeable when there's no one to compare you to.
Lol
il y a 5 ansTrop difficile de quitter la profession volontairement.
Voici la solution sans douleur pour toi:
Oublier de faire ses 30 heures de formation professionnelle
Si ça marche pas, ajouter en supplément l'oubli de payer sa cotisation.