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Deux coprésidents déterminés!

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Camille Dufétel

2023-11-08 14:15:00

Deux associés chevronnés unissent leurs forces pour effectuer une levée de fonds d’un demi-million de dollars à l’occasion des 25 ans d’un organisme bien connu…
Me Caroline Biron de Blakes et Me Alexandre Forest de Gowling. Source: LinkedIn
Me Caroline Biron de Blakes et Me Alexandre Forest de Gowling. Source: LinkedIn
À une carrière bien remplie s’ajoute actuellement une nouvelle mission pour Me Caroline Biron de Blakes et Me Alexandre Forest de Gowling, qui s’affairent à amasser 500 000 dollars pour l’organisme Éducaloi.

Coprésidents du cabinet d’honneur de la campagne de financement 2023-2025, ils s’impliquent pour l’organisme qui, à l’aube de son quart de siècle d’existence, compte mettre en œuvre 25 initiatives afin de démocratiser le droit au Québec. Rappelons qu’Éducaloi se dédie à la vulgarisation de l’information juridique du Québec en visant à la rendre plus accessible et compréhensible.

À noter que si Me Biron et Forest sont coprésidents du cabinet d’honneur, d’autres membres composent celui-ci: Me Audrey Boctor d’IMK, Me Myriam Brixi de Lavery, M. Maxime Chagnon, cadre en communications et affaires publiques, Me Jack Chadirdjian, de la Commission scolaire English Montreal School Board, Me Audrey Gagnon de Fasken, Me Jonathan L. H., de Québecor, Mme Sevgi Kelci, notaire et médiatrice familial, Me Kim Lachapelle de l’Autorité des marchés financiers, Me Lida Sara Nouraie du Groupe Nouraie et Me Jessica Roy-Beaudoin d’Industriel alliance.

Droit-inc a demandé aux deux associés comment ils comptaient remplir leur mission d’ici 2025.

Qu’est-ce qui vous a mené à vous impliquer aussi activement pour Éducaloi? Quel est votre lien avec cet organisme?

Caroline Biron (C.B.): Dans mon ancien cabinet Woods, on a beaucoup soutenu Éducaloi. J’ai donc appris à connaître sa mission de plus près et à connaître Ariane Charbonneau, la directrice générale. C’est une porte-parole extraordinaire pour cet organisme qui pour moi est vraiment important dans la société et qui aborde des questions de tous les jours.

Je trouve que la justice est de moins en moins accessible et qu’Éducaloi permet vraiment de combler un grand besoin. C’est une ressource facilement accessible pour les gens, qui leur permet de répondre à plein de questions qu’ils se posent dans leur vie quotidienne. J’aime beaucoup l’accessibilité et la façon directe d’avoir un impact. C’est pour ça que j’aime Éducaloi.

J’ai été amenée à m’impliquer par le biais d’Alexandre, que j’ai connu dans un contexte lié à un autre organisme culturel qui a besoin de soutien et d’implication, le TNM. Il m’a approchée et pour moi, c'était naturel de contribuer à cette campagne.

Alexandre Forest (A.F.): Éducaloi est depuis très longtemps une cause importante pour moi. Ma femme a fait un stage au sein de cet organisme alors qu’elle n’était pas encore ma femme à ce moment-là, et que nous étions à l’université.

L’organisme m’a suivi depuis très longtemps, jusqu’à ce que je devienne bâtonnier de Montréal. Je devais sélectionner un gagnant ou une gagnante de la Médaille du Barreau de Montréal.

J’avais beaucoup axé mon mandat sur le rappel de la mission fondamentale des barreaux, qui est la protection du public. Je cherchais vraiment quelqu’un qui représentait cela, jusqu’à ce qu’on me souligne qu’Éducaloi pouvait recevoir ce prix. Au moment où j’étais bâtonnier, l’organisme fêtait son 20ᵉ anniversaire. Je me suis dit que ça s’enlignait avec mes valeurs et la thématique de mon bâtonnat. C’est là que je leur ai donné la Médaille du Barreau de Montréal.

Quand Ariane m’a contacté presque cinq ans plus tard en préparation du 25ᵉ anniversaire, j'ai trouvé que c’était une extension naturelle de tout cela. Je n’ai jamais été directement impliqué auprès d’Éducaloi au-delà de participer à des activités de financement.

Éducaloi ne fait pas de campagnes annuelles, mais à ses dates anniversaires aux cinq ans, d’où les montants importants visés. On vise donc 500 000 dollars. Ces montants vont servir à des projets. L’organisme a un total de 25 projets qu’il désire déployer. Éducaloi, ce n’est pas « donnez-vous de l’argent pour nous donner de l’argent »! Il y a des idées derrière cela.

En quoi consiste votre implication?

C.B.: Notre travail à Alexandre, les membres du cabinet et moi, c’est vraiment d’aller convaincre le milieu juridique et aussi le milieu des affaires de l’importance de notre mission et au fait qu’ils devraient y contribuer.

Pour une entreprise qui n’est pas dans le milieu juridique, si tu emploies par exemple des gens issus de l’immigration qui viennent d’arriver, ils ont souvent des questions sur leur permis. Éducaloi permet d’aider ces employés à mieux comprendre tout cela.

Le milieu juridique est déjà pas mal vendu à la cause, on s’est dit qu’on voulait élargir les donateurs, d’où la mission un peu ambitieuse.

La particularité pour ces 25 ans, c’est que vous essayez donc d’approcher davantage la communauté d’affaires? Quelles sont vos tâches?

A.F.: La première tâche qu’on a eue a été de monter ce cabinet de campagne. On ne réussit évidemment pas à faire ça seuls. On a vraiment un beau cabinet parce qu’il est diversifié et qu’il comprend plusieurs personnes du milieu de l’entreprise. On a également un représentant du monde de l’éducation. On voulait vraiment ratisser très large pour aller vers des avenues qui n’ont pas toujours été prises.

On continue évidemment de compter sur les cabinets privés et sur les avocats. Tout le monde gagne à donner et à permettre qu’Éducaloi continue de remplir sa mission.

On a peut-être encore un ou deux ajouts qui s’en viennent au sein du cabinet qui est à majorité féminine, on aimerait avoir douze à quinze personnes au total. On veut aussi représenter la population à travers ce cabinet, y compris au niveau des domaines de pratique représentés, car il n’y a pas un seul domaine dans lequel Éducaloi n’est pas utile.

Concrètement, que fait Éducaloi auprès de la population, pour qu’on comprenne bien son rôle?

A.F.: Si j’avais un seul mot, ce serait « clarifier ». Souvent, les avocats disent qu’ils parlent dans leur charabia, ils se comprennent entre eux. Ça se veut une espèce de langage qui repousse la population et qui fait qu’elle ne s’informe pas sur ses droits.

L’aspect fondamental de ce que fait Éducaloi, c’est d’une part « traduire » des textes complexes dans un langage commun, et d’autre part militer pour que l’on arrête d’utiliser un langage beaucoup trop ampoulé quand on n’en a pas besoin. Par exemple dans le cadre de contrats de consommateurs.

Fondamentalement, le droit devrait être clair et personne ne devrait être surpris par l’application de la loi.

C.B.: Le mot, c’est « la vulgarisation ». Si on se pose une question sur le plan juridique, par exemple en droit de la famille sur la garde d’enfants, ou en tant que locataire sur son bail, on va sur le site, qui est mis à jour constamment.

Ça permet vraiment aux gens de répondre à plein de questions. Souvent, ils n’ont même pas besoin ensuite de consulter un avocat, car ça répond à ce qu’ils se demandaient.

Ça couvre tous les types de droit?

A.F.: C’est très large. On trouve pas mal virtuellement tous les types de droit. Le site Web a vraiment fait la réputation de l’organisme, mais ce n’est pas que ça. Éducaloi se déplace aussi pour aller à la rencontre de la population, notamment beaucoup dans les écoles pour informer les jeunes sur leurs droits et leurs obligations.

Que faut-il souligner, pour les 25 ans d’Éducaloi?

C.B.: Je pense déjà que c’est remarquable pour un organisme comme Éducaloi d’avoir 25 ans! À la base, c'est un organisme né d’une idée, d’une ambition. Ce qui est remarquable, c’est de voir comment l’organisme a évolué et atteint une maturité dans l’écosystème dans lequel il évolue. Il suffit de voir son conseil d’administration, les gens qui y sont passés.

Vingt-cinq ans, c’est un quart de siècle et c’est très prometteur pour la suite. C’est pour moi ce qui est exceptionnel dans cette campagne.

A.F.: Il y a 25 ans, est-ce qu’on parlait de « fake news », de désinformation? Les gens ont besoin d’aller vérifier leurs propres droits et si les personnes qui leur disent qu’elles ont tel droit ou telle obligation, disent quelque chose de complètement faux ou non. Éducaloi s’est tenu au cœur des enjeux qu’on a dans notre société, et encore plus maintenant dans un contexte de désinformation, de réseaux sociaux et même désormais d’absence de nouvelles sur des réseaux sociaux.

On a de plus en plus ce besoin d’avoir une source crédible, indépendante et objective d’informations. Éducaloi est comme phare qui vient dire: « voici ce qui s’applique à tous et si vous avez besoin de plus, allez consulter un avocat ».

Donc, vous cherchez concrètement à amasser 500 000 dollars d’ici 2025? Comment vous y prenez-vous?

A.F.: Oui, d’ici février 2025, la date anniversaire d’Éducaloi. On va présenter nos premiers partenaires le 16 novembre durant notre soirée-bénéfice, qui sera un des premiers événements publics du nouveau juge en chef de la Cour du Québec, Henri Richard.

On va, entre autres, solliciter individuellement les avocats en les incitant à donner une heure de leur taux horaire. Individuellement, je pense que tous les avocats ont déjà référé des gens à Éducaloi dans un domaine qu’ils ne connaissaient pas en leur disant d’aller lire telle ou telle page. Donc, je pense que tout le monde est redevable au moins d’une heure de son temps.

Comment trouve-t-on le temps de faire des appels aux dons avec un métier aussi occupé?

C.B.: Moi, je dis qu’on trouve toujours le temps dans la vie pour les choses qui nous intéressent et auxquelles on croit. Ça prend du temps, mais on l’organise dans notre horaire, parfois, on sacrifie des lunchs, on passe des appels, on convainc des gens. On est une équipe!
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2 commentaires
  1. A
    A
    Pathétiques.
    Deux avocats qui ne font pas une remise de consentement par teams en bas de 5000$ plaident pour l'accès à la justice et la démocratisation du droit.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a un an
      pas faux
      En effet...plutôt décalé.

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