Proces Delisle

Le pistolet de l’ex-juge Delisle n’avait pas été inscrit au Registre des armes à feu

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Agence Qmi

2012-05-09 21:32:00

Le pistolet de calibre 22 utilisé pour causer la mort de Marie-Nicole Rainville était une arme prohibée et chargée, que l’ex-juge Jacques Delisle avait en sa possession depuis plusieurs années.
C’est ce que Jacques Delisle aurait lui-même confié au policier Jean-François Bégin, l’un des premiers policiers arrivés sur les lieux du drame en novembre 2009. À ce moment, il aurait affirmé qu’il s’agissait d’un cadeau offert par un ami à l’époque où il chassait les oiseaux migrateurs.

L’ex-juge aurait entreposé cette arme, qui n’était pas enregistrée au Registre des armes à feu, dans une boîte, à son bureau, alors qu'il siégeait à la Cour d'appel. À sa retraite, il l'aurait amenée à la maison. Il désirait toutefois la remettre à la police.

Au moment du décès de sa conjointe, il aurait lui-même retiré le chargeur de l’arme pour éviter tout accident. Ce dernier contenait encore une balle.

En contre-interrogatoire, le policier a affirmé à Me Jacques Larochelle qu’il ne lui avait « jamais traversé l’esprit » d’arrêter alors l’ex-juge de la Cour d’appel, même s’il disait détenir une arme prohibée, ce qui constitue une infraction.

Calme

Le policier Bégin et son partenaire, Richard Lord, ont tous deux noté que M. Delisle paraissait « calme » et semblait se « contrôler » tout en étant « sous le choc » et « atterré ». À un certain moment, M. Bégin aurait tout de même demandé à un ambulancier de venir l’examiner, puisqu’il « tremblait ».

M. Delisle aurait gardé le même calme lorsqu’il aurait contacté sa fille, dans le véhicule de patrouille, pour lui annoncer qu’un « grand drame » venait de se produire. Il aurait aussi paru « ému » et « sous le choc » lorsqu’on lui aurait confirmé le décès, à l’hôpital.

AVC

Les policiers ont aussi raconté qu'à leur arrivée sur les lieux, l’accusé leur aurait d’abord dit que sa conjointe de 71 ans avait eu un AVC qui l’avait laissée paralysée du côté droit, qu’il était juge à la retraite, qu’ils s’étaient chicané ce matin-là, qu’il était parti et qu’à son retour, elle s’était enlevé la vie.

Les deux policiers auraient alors pénétré dans le condo, où une musique classique jouait. Le policier Lord aurait pris les signes vitaux de la dame et aurait attendu l’enquêteur à l’intérieur de l’appartement, alors que l'agent Bégin serait sorti pour consoler M. Delisle.
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