Geneviève Sabourin change encore d'avocat

La comédienne québécoise était de retour en cour, lundi, devant un tribunal de Manhattan. Elle a changé d'avocat pour la deuxième fois, ce qui explique ce report, le temps de permettre à son nouveau représentant de prendre connaissance de son dossier. Elle a également refusé l'entente proposée par le Bureau du Procureur, qui aurait fait tomber toutes les accusations pesant contre elle.

Il s'est écoulé un an depuis la première arrestation de Geneviève Sabourin dans cette affaire judiciaire l'opposant à Alec Baldwin. Le procès devait débuter le 8 avril, mais il a été repoussé d'un mois en raison du changement d’avocat.

Elle est maintenant représentée par Todd Spodek avec qui elle a conclu une entente pro bono. Sabourin a affirmé avoir des problèmes de communication avec son avocat des cinq derniers mois, Rick Pasacreta, et manquer de confiance envers lui.

Pasacreta lui recommandait d’accepter l'offre du procureur. «On lui a proposé une entente raisonnable, qui aurait fait tomber toutes les accusations contre elle, à condition qu'elle accepte de suivre des séances de psychothérapie et un ordre de protection», a expliqué M. Pasacreta.

L'ordre de protection l'empêcherait de s'approcher à moins de 10 rues de la résidence de Baldwin dans Greenwich Village, mais aussi de son lieu de travail à NBC et de celui de son épouse, Hilaria Thomas, professeure de yoga.

Rick Pasacreta a précisé qu’elle aurait pu obtenir une autorisation de passer dans ce périmètre pour son travail. «Ça ne l'aurait pas empêchée de venir travailler ici, si elle avait accepté les conditions. Après quelques mois, son dossier aurait pu être fermé, comme si elle n’avait jamais été arrêtée.»

«C'est une entente que ne peu accepter une Canadienne qui travaille aux États-Unis, parce que je ne pourrais plus traverser la douane. J’ai travaillé pendant 10 ans avec des Américains», a dit Sabourin à sa sortie du tribunal. Elle trouve également excessives les séances de psychothérapie auxquelles elle devrait se soumettre: «J'ai déjà passé deux évaluations psychologiques, j'ai les documents pour le prouver», a-t-elle dit.

Geneviève Sabourin est-elle prête à aller en procès? «Je n'ai pas le choix, c'est malheureux. Depuis un an, je vie de mes économies, de mon fonds de pension. Je n'ai plus ma maison, que me reste-t-il? Mon intégrité. En bonne Québécoise, je vais me battre jusqu'au bout pour la garder». Si la cause se rend en procès, il est possible qu'Alec Baldwin et sa femme soient appelés à témoigner.

«Malgré nos différends, je croyais en sa cause. Elle est traitée injustement en raison du statut de Baldwin et de sa position», a ajouté Rick Pasacreta.

Geneviève Sabourin a été arrêtée en avril 2012 devant l'immeuble d'Alec Baldwin. Selon les autorités, elle aurait supplié Baldwin d’accepter de la voir et de l’épouser.

Lors de sa comparution, l’ordre de protection l’empêchant de contacter Alec Baldwin ou sa femme via les réseaux sociaux, par téléphone ou par email a été prolongé jusqu'à la mi-août. Geneviève Sabourin avait été de nouveau arrêtée le 27 novembre dernier pour avoir enfreint cet ordre de protection.

Elle a insisté pour parler directement au juge, son avocat a dû la rappeler à l'ordre à trois reprises. À sa sortie de la salle d'audience, elle a brandi une biographie de Baldwin, «A Promise to Ourselves: A Journey Through Fatherhood and Divorce», en disant que la vérité sur l'acteur se trouvait dans ce livre. Plusieurs médias new-yorkais se trouvaient sur place comme à chaque comparution.