Course aux stages : direction Québec

Daphnée Hacker-B.
2013-01-30 15:00:00
Les rayons qui traversent les fenêtres s’arriment toutefois aux sourires radieux des nombreux étudiants venus à la rencontre de leurs futurs employeurs.
Sans vouloir gâcher cette atmosphère sereine avec un débat Montréal-Québec, Droit-inc a tout de même interviewé les étudiants et avocats présents à savoir si le choix d’une ville pouvait prédominer sur le choix d’un cabinet.
Québec, ou le parfait « entre-deux »
On se rend compte que la majorité des avocats et des étudiants sont soit originaires de Québec, ou de plus petites villes en région.

Ce concept de « ville entre-deux » ne justifie pas seulement le choix d’école, mais aussi le choix de cabinet pour certains étudiants.
Originaires de Québec, les étudiants de deuxième année Vincent Plante et François Tremblay visent la capitale pour la course aux stages. « J’ai toujours vécu ici, j’aime la ville et idéalement je veux m’établir ici à long terme », lance Vincent Plante.
Le cabinet Beauvais Truchon est justement venu à la rencontre des étudiants de Québec.

Me Audrey Gagnon, de Fasken Martineau, croit que les futurs avocats sont parfois attirés par le caractère plus personnel des cabinets situés à Québec. Les équipes sont plus petites, il y a un contact plus direct avec les dossiers et les avocats, explique-t-elle.
Partageant la même opinion, Me Mathieu Dion, du cabinet Gravel Bernier Vaillancourt, ajoute : « La réalité des plus petits cabinets permet aux jeunes de se sentir valorisés et ceci les aident à développer une clientèle rapidement. »
De Montréal à Québec
Même si les Montréalais se font rares à Québec… il y en a, sur les bancs d’école et dans les cabinets!
À l’instar de Me Jad-Patrick Barsoum, avocat chez Jolicoeur Lacasse, ou de Me François-Xavier Thibodeau-Gagnon, avocat chez Langlois Kronström Desjardins… tous deux originaires de Montréal et aujourd’hui bien établis à Québec.
Selon Me Barsoum, Québec connaît un intéressant essor économique et attire non seulement les gens des régions avoisinantes, mais aussi les Montréalais.
« C’est une destination reconnue dans le domaine des assurances, des technologies, en plus des nombreuses PME et des toutes les opportunités engendrées par la fonction publique », précise l’avocat qui est aussi le 1e vice-président du Jeune Barreau de Québec.
Du côté des étudiants, on retrouve Francis Racine, originaire de Montréal, qui ne compte pas arrêter son choix de cabinet en fonction d’un lieu géographique. Ouvert à l’idée de travailler dans la capitale, comme ailleurs, l’important pour lui est de trouver une équipe motivante.
Ville ou cabinet?
Après avoir questionné de nombreux kiosques et un grand nombre d’étudiants, force est de constater que beaucoup d’entre eux chérissent la ville de Québec, que ce soit pour ses grands espaces et montagnes à proximité, ou encore la possibilité d’aller faire un jogging à l’heure du lunch sur les plaines d’Abraham et le long de la rivière Saint-Charles.
Malgré cet attachement pour la ville, la grande majorité semble accorder plus d’importance au cabinet.
« Je crois qu’il est plus important de bien identifier dans quel type d’entreprise on veut évoluer plutôt que de se limiter à une ville », avance Sarah Chahine, étudiante en première année.
Julien Côté est vice-président aux communications pour l’association étudiante. Originaire de la petite ville d’Amqui, il ne se met aucune restriction quant à son futur lieu de travail, l’important est d’être bien.
Résumant les multiples pensés sur le sujet, Keven Godin, jeune avocat chez Stein Monast, conclut : « L’élément-clé, c’est de s’assurer que la philosophie du cabinet concorde avec le style de vie que vous voulez mener. »