Course aux stages : Rien ne sert de courir, il faut partir à point

Éric Lallier
2010-02-15 10:15:00
Parmi les coureurs, il y a les lièvres et les tortues. Les flambeurs d’un coté et les sérieux de l’autre, si vous voulez. Mais à mon avis, pendant la Course aux stages, ce n’est plus qu’une question de style. Tout le monde se lance dans la compétition également concentré et plus personne ne prend l’affaire à la légère. Les lièvres en ont fini de parader et les tortues se montrent aussi pressées.
Atmosphère, atmosphère
Il faut en effet se retrouver au sein d'une faculté de droit pour bien comprendre le phénomène. Certains, et j'en suis, diront qu'il règne une excitation palpable. D’autres, vous soumettront plutôt qu’une tension hargneuse entre les étudiants se fait sentir, alors que démarre le processus.
Chose certaine, les candidats sont à la ligne de départ et il ne manque plus que le coup d'envoi soit donné pour que les participants se lancent vers la victoire. Mais seuls quelques-uns pourront l'emporter. Il s’agit là d’une réalité qu’on ne peut oublier.
Par ailleurs, quelques futurs juristes ont tout simplement décidé de passer outre cette recherche de stages. Pour plusieurs raisons, ce sprint de séduction envers les plus importants employeurs du monde juridique ne les enchante guère. Et, à leurs yeux, le fait que ce moment fort populaire soit devenu le sujet de l'heure peut peser lourd.
En somme, c'est à ce mélange de sentiments que nous faisons face actuellement, entre les murs universitaires. C'est aussi dans cet état d'esprit que doit manœuvrer l’association étudiante.
Entre deux rives
Bien sûr, l’AED soutient toujours ceux qui se lancent dans l'aventure, faisant du coup rayonner l’institution. Le calendrier facultaire fait foi de l’importance accordée aux grandes firmes d’avocats, qui demeureront à jamais des partenaires privilégiés.
En revanche, l’association des étudiants tente du même souffle de diversifier les activités académiques, laissant une place de plus en plus grande aux carrières alternatives.
Appelons cela le juste équilibre. Un exercice parfois difficile, mais qui permet d'élargir le spectre des horizons des membres.
Ce sont eux, à la fin, qui tranchent.
Sur ce, bonne chance à tous les coureurs. Personnellement, je file à l’entraînement, puisque l’épreuve ultime débute le 8 mars !

Éric Lallier termine sa deuxième année au baccalauréat en droit à l'Université de Montréal. Curieux, intéressé et épicurien de nature, le vice-président aux communications de l'association des étudiants en droit se lance maintenant dans l'aventure Droit-inc, notamment parce qu'il est un passionné de sa faculté. Mais aussi du droit, cet élément-clé qui aide à mieux comprendre la collectivité qui l'entoure. Espérons maintenant que sa présence sur la toile pourra, elle, vous aider à mieux connaître le milieu étudiant.