Campus

Un président actif à Laval

Main image

Nicholas Teasdale

2013-02-10 08:30:00

Pierre Fournier-Simard avait de nombreux défis à relever en tant que président de l’association des étudiants en droit de l’université Laval. À quelques mois de la fin de son mandat, il fait le bilan avec Droit-Inc.
Après une session en études internationales, à l’université de Montréal, Pierre Fournier-Simard s’est découvert une passion pour le droit. Comme l’université Laval admettait les étudiants à l’hiver, cet ancien joueur de football au collège Grasset s’est dirigé vers la Vieille Capitale. Pour lui, la politique étudiante a été un bon moyen de faire sa place à l’université, mais aussi de moderniser quelques aspects de la vie facultaire.

Droit-Inc.com : Quelle est la priorité de votre mandat?

Pierre Fournier-Simard revient sur ses réalisations à la tête de l'association estudiantine
Pierre Fournier-Simard revient sur ses réalisations à la tête de l'association estudiantine
P. F.-S.: Nous étions la dernière faculté à ne pas avoir un centre de développement professionnel. Nos étudiants accusaient un certain retard dans leur préparation dans la course au stage et dans leur développement professionnel. L’an dernier, avec le président de l’époque, nous avons présenté un projet au doyen, qui a été enthousiasmé par l’initiative. C’est devenu réalité cette année : nous avons maintenant une professionnelle qui travaille à temps plein et qui a un agenda bien rempli.

Nous avons aussi monté un programme de pro bono, qui a été inauguré avec le doyen, la bâtonnière de Québec et les responsables de Pro bono Québec. Le programme est chapeauté par la vice-présidente aux affaires professionnelles. Une dizaine d’étudiants sont déjà impliqués.

Mon mandat se termine bientôt et je devrai aussi assurer la transition, notamment en ce qui concerne le budget. Notre association a un budget de taille en raison de la générosité des commanditaires. Cela nous permet de réaliser plusieurs projets et c’est très apprécié. En contrepartie, nous devons gérer l’association comme une petite PME plutôt que come une association de CEGEP.

D-I.com : Voyez-vous l’augmentation potentielle des frais de scolarité et l’endettement scolaire comme un problème ?

Je n’ai pas de mandat pour en parler comme président de l’association des étudiants. Notre dernière position date d’une assemblée générale en 2007. Depuis le début de l’année, d’ailleurs, l’association s’abstient dans les instances. Il y a eu une manifestation à Québec le 6 décembre contre la hausse des frais de scolarité, mais nous n’avons pas eu le temps de convoquer une assemblée générale pour voter. Nous voulons faire un référendum avant la fin du mandat pour léguer une position claire sur le sujet.

D-I.com : Encouragez-vous les étudiants à aller en droit même si les perspectives d’embauche se sont resserrées dans les dernières années ?

Bien sûr, c’est une si belle formation de base! Oui, les perspectives se sont resserrées en 2008-2009, mais l’économie montre déjà de bons signes. En plus, le droit ne mène pas toujours à la profession d’avocat. Par exemple, Jean-François Bégin, journaliste sportif à La Presse, a fait son droit à notre université. Il y a beaucoup de débouchés qui ne sont pas directement liés au marché de l’emploi juridique et la formation juridique n’est jamais perdue.

D-I.com : Les cours peuvent-ils être améliorés pour préparer mieux vos étudiants au marché du travail?

Les employeurs nous disaient que les étudiants ont un problème en ce qui concerne la rédaction, ce qui est un problème très répandu. Nous nous sommes attaqués à cette question au comité de réforme du programme, sur lequel je siège avec la vice-présidente académique. Dès l’automne 2011, il y aura des rédactions obligatoires à chaque session du bac : commentaires d’arrêts, memos, dissertation.

Nous avons aussi le programme avec le moins de cours obligatoires : au bout de 48 crédits, l’étudiant peut choisir son profil et l’offre est variée. Nous allons aussi offrir des profils pour les cours hors disciplines, en prenant exemple sur l’université Stanford en Californie. Par exemple, nous proposerons des cours de criminologie pour ceux qui s’intéressent au droit criminel, des cours de sciences de la santé pour ceux qui veulent faire de la propriété intellectuelle.

D-I.com : Y a-t-il une situation particulière à votre association dont vous devez absolument tenir compte ?

55% de nos étudiants viennent de l’extérieur de Québec : Gaspésie, Côte-Nord, Saguenay. Nous avons aussi un contingent d’anglophones, qui forme traditionnellement 10 à 15% de la faculté. C’est donc important d’offrir une vie facultaire intéressante pour que les gens s’intègrent bien. Par exemple, nous encourageons une initiative de quelques étudiants anglophones, qui veulent relancer la Revue juridique de l’université Laval.

Le bureau de l'AED
Le bureau de l'AED
9218
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires