Non-juristes dans les cabinets : l'avenir du droit?
Julien Vailles
2016-08-17 13:15:00
Ainsi, le rapport indique que les spécialistes des ressources humaines, les ingénieurs informatiques et les experts en management, par exemple, sont d'une telle importance pour les cabinets qu'ils supplantent souvent les avocats à ce titre.
Deloitte croit que les relations avec de tels professionnels se feront généralement sur une base contractuelle, de manière temporaire. À ce niveau, Me Friedmann n'est pas d'accord. À son avis, ce sont les avocats qui doivent être vus comme ayant une présence temporaire, alors que les autres membres du bureau seraient plutôt la base solide du cabinet.
Des avocats aisément remplaçables
Pour soutenir ses prétentions, il rappelle que les avocats sont rarement établis dans un bureau pour toute une carrière. Des avocats d'expérience changent de cabinet tous les jours, et même la firme la plus prestigieuse n'échappe pas à des départs. Le marché étant sursaturé d'avocats, les cabinets considèrent ceux-ci comme faciles à trouver et, souvent, aisément remplaçables.
À l'inverse, dit Me Friedmann, on se casse la tête pour dénicher des experts en gestion de projets et des experts de la tarification. Par ailleurs, les spécialistes en informatique seront de plus en plus en demande à cause des menaces que peuvent représenter les pirates.
Dans cette optique, Me Friedmann croit donc que les cabinets d'avocats ont tout avantage à faire de leurs experts non juristes leurs meilleures assises.
Et vous, qu'en pensez-vous?