Les avocats s’en vont à l’interne
Céline Gobert
2012-07-10 14:15:00
Une conséquence directe de la baisse des dépenses à l’externe (13% en quatre ans) et d’une augmentation de l’embauche de conseillers juridiques à l’interne.
Plus d’une entreprise sur deux (53%) sondées ont indiqué avoir embauché au sein de leur département juridique dans le premier trimestre de 2012.
Une amélioration notable lorsque l’on regarde les prévisions des compagnies l’année dernière où elles n’étaient que 40% à s’attendre à une telle augmentation.
De mêmes préoccupations
« Les préoccupations des conseillers juridiques à l’interne semblent être les mêmes partout dans le monde », déclare James A. Merklinger, avocat général et vice-président de l’ACC.
Selon lui, à l’instar des résultats côté nord américain, ceux côté européen, Moyen-Orient ou africain, indiquent une même préoccupation pour des défis tels que la réglementation et la gestion des risques.
« Les équipes à l’interne ont une forte expertise dans ces domaines puisque les départements juridiques mettent l’accent sur la gestion des risques et des opportunités dans leurs affaires. »
L’étude révèle également que le Royaume-Uni, avec 30% des embauches, est le pays où le plus de conseillers juridiques internes sont recrutés. Suivent l’Allemagne (24%), et la France (20%).
Opportunités
Parmi les domaines juridiques considérés comme essentiels à leurs missions figurent le droit des sociétés, le droit commercial, la concurrence, la lutte contre la corruption et les pots de vin.
« Le marché aujourd’hui cherche à maximiser la valeur de leurs équipes juridiques », indique , directeur général de Laurence Simons.
Voilà pourquoi les dépenses à l’externe ont été coupées.
Voilà pourquoi l’accent a été mis sur les responsabilités grandissantes des conseillers à l’interne.
Voilà pourquoi, selon lui, les départements juridiques internes embauchent davantage d’avocats qualifiés pour se saisir de charges de travail de plus en plus importantes et complexes.
« Un nombre croissant d’avocats se rend compte qu’il y a de formidables opportunités à l’interne », déclare Naveen Tuli.
Selon l’étude, ils seraient d’ailleurs 61% en pratique privée à envisager de migrer à l’interne.
Qu’en est-il pour vous ?