Course aux stages : l’introspection pour se démarquer
Camille Dufétel
2023-02-14 15:00:00
Pour elle, cette période post candidatures, durant laquelle les courseurs attendent avec impatience la date fatidique du 22 février à partir de laquelle les cabinets risquent de les appeler pour une entrevue, doit être le moment d’une introspection.
Et c’est même ce qui peut faire la différence lors de l’entrevue. L’avocate se souvient de sa propre Course aux stages, « un processus exigeant » dans lequel elle s’est bien investie à l’époque, ce qui lui a permis de décrocher son stage.
Savoir qui on est, ce que l’on veut
Elle pense que c’est sa préparation en amont qui lui a permis de se démarquer, et celle-ci a notamment consisté au fait de se recentrer sur elle-même.
« Faire une bonne introspection, prendre ce temps pour vraiment identifier qui on est, quelles sont nos forces et nos faiblesses, ce que l’on veut vraiment », est important, d’après l’avocate.
Aussi, la Barreau 2017 suggère aux courseurs, avant toute chose, de prendre un peu de temps pour eux, de se reposer, d’avoir un vrai temps de répit. « Monter sa candidature est un gros exercice ».
Me Caza, qui fait partie du comité de sélection des stagiaires alors que Novalex participe pour une deuxième année à la Course aux stages, se dit satisfaite du nombre de candidatures reçues cette année, sans toutefois les chiffrer.
Elle avait déjà participé à l’analyse des candidatures et au processus des entrevues l’an dernier. L'avocate assure que Novalex n'a pas de critères précis pour retenir ou exclure tel ou tel candidat.
« Nous regardons les candidatures dans leur ensemble et nous portons une attention particulière tant au niveau des notes que du parcours scolaire, de l’implication et des activités parascolaires et des champs d’intérêt », détaille-t-elle.
Avoir un certain engagement social
Elle rappelle tout de même que Novalex est un cabinet d’affaires « à fort impact social » qui le distingue d’autres cabinets.
À titre d’exemple mis en avant par le cabinet, pour chaque heure d’honoraires professionnels payée par ses clients d’affaires, Novalex offre une heure gratuite de services juridiques « à un individu, OBNL, coopérative ou entreprise à vocation sociale, qui n’aurait pas autrement accès à un avocat ».
« Nous avons cette mission sociale qui est incorporée à notre pratique courante, donc il est important que le candidat démontre un certain intérêt à l’accessibilité à la justice et qu’il souhaite contribuer à notre mission », poursuit l’avocate.
Son cabinet, qui prône selon elle « l’excellence » et une « approche humaine » dans les dossiers, recherche ainsi des candidats qui partagent ces valeurs.
Mettre en avant son côté atypique
Me Ryan Hillier, associé et chef de la direction chez Novalex, était en pleine Course aux stages il y a… 17 ans.
Dans un post publié sur LinkedIn, lors de la dernière Course, il avait déjà une pensée pour les centaines d’étudiants qu’il ne rencontrerait pas.
Lui-même dit se souvenir de « l’immense sentiment de rejet » qui a pu l’envahir comme étudiant en recevant des lettres de refus.
« Je me disais que les cabinets et ministères où j'avais postulé ne me connaissaient même pas et que, s'ils avaient pris la peine de me rencontrer, ils auraient découvert un jeune homme travaillant, créatif et sympathique ».
À l’époque, il explique avoir mis son orgueil de côté et avoir réécrit individuellement à chacun des employeurs ayant décliné sa candidature.
« À ma grande surprise, parmi la cinquantaine de récipiendaires de ma lettre, sept m'ont accordé une entrevue et deux m'ont fait une offre de stage. J'ai fini par effectuer mon stage du Barreau et débuter ma carrière dans un cabinet montréalais d'envergure », écrit-il.
D’où sa suggestion aux employeurs, en général. « Ouvrez grandes vos portes aux candidats ‘atypiques’. Les expériences de vie hors du commun sont souvent aussi garantes de succès futurs que le sont des notes d'A+ partout sur un bulletin ».
« C’est sûr que des candidats qui se distinguent par des intérêts particuliers ou certaines expériences de vie, cela retient notre attention, et nous les invitons à mettre cela de l’avant parce que nous sommes intéressés à connaître la personne », commente à ce sujet Me Caza.
L’avocate rappelle que son équipe cherche à savoir comment ces candidats vont être comme professionnels, mais aussi comme collègues.
Anonyme
il y a un anPas sûr...
"J'aurais voulu être un artiste" est une bonne suggestion de toune à chanter au party de burreau, mais un mauvais conseil pour une entrevue de stage.