Les stagiaires de DS avocats dévoilés...
Camille Dufétel
2023-04-03 10:15:00
Me Cindy Ho, avocate et associée en droit des affaires chez DS Avocats Canada à Montréal, se dédie au recrutement dans le cadre de la Course depuis trois ans dans la métropole.
« On espère embaucher des futurs collègues de travail sur du long terme, pointe-t-elle. À Montréal, on a embauché un étudiant par an, pour 2024 et 2025. »
Me Ho précise que plus d’une centaine de candidatures ont été reçues au départ. Une vingtaine de courseurs ont été sélectionnés pour la première entrevue.
L’équipe de recrutement a bien sûr regardé de près les CV, lettres de présentation, notes, activités parascolaires, et a veillé à ce que les intérêts des candidats soient alignés avec les champs de pratique du cabinet.
Si DS Avocats fait du droit des affaires, le cabinet a aussi un département de litige dans lequel travaille Me Marc-Antoine Houle-Patry, ancien courseur et membre de l’équipe de recrutement. Mais aussi un autre en droit de l’emploi ainsi qu’un département en fiscalité avec son propre programme de recrutement de stagiaires.
Le « fit » ultime
« Une fois qu’on sait que tous nos candidats sont performants au niveau des connaissances, des aptitudes professionnelles, on n’a aucun doute qu’ils seraient tous capables de bien faire le travail, souligne Me Houle-Patry. Comme dans tout bon recrutement, on cherche un ‘''fit''’. »
Un « fit » qui doit être réciproque, ajoute Me Ho.
Pour Me Houle-Patry, qui a eu une précédente carrière dans le recrutement, il est important aussi de savoir travailler en collégialité tout en s’adaptant aux différentes personnalités de chacun, une valeur importante du cabinet.
Il estime que DS Avocats se démarque en misant sur la qualité plutôt que la quantité. « Nos stagiaires, c’est un investissement, poursuit-il. Une fois qu’ils sont inscrits au Tableau de l’Ordre, il ne doit pas y avoir d’hésitation, ils poursuivent chez DS. »
Une dizaine de couseurs sont ainsi allés en 2e entrevue puis à un cocktail-souper le 22 mars dernier à Montréal et deux ont été retenus pour ce bureau, à la suite d’un choix assez unanime.
Ivanka Bilos s’est par exemple démarquée en raison de son expérience en droit des affaires au niveau bancaire. Le côté entrepreneurial des deux candidats a aussi été apprécié.
Prendre en compte les « softs skills »
Par rapport aux années précédentes, quand le virtuel était de mise de A à Z dans le processus de la Course, il est certain que le retour du cocktail a été un plus, selon Me Houle-Patry.
DS avocats y a convié un échantillon de plusieurs avocats ne faisant pas partie du comité de recrutement que les candidats ont ainsi pu rencontrer. Cela a permis à nouveau cette année d’avoir le point de vue d’un plus grand nombre de membres du cabinet.
Il est en effet plus difficile d’apprécier les « softs skills » à travers un écran, croit Me Houle-Patry. Les candidats retenus ont su bien s’entendre et développer un lien avec les avocats présents.
Ancien courseur
Barreau 2021, Me Houle-Patry a lui-même déjà fait deux « petites Courses » en 2019 et 2020. Il a ainsi vécu une Course « normale » et une autre à distance en situation de pandémie. Il a été choisi comme stagiaire chez DS Avocats en 2021.
Celui qui pratique aussi en droit du travail et de l’emploi avait signifié son intérêt pour ce domaine de pratique, et DS Avocats lui avait d’ailleurs permis de rencontrer une experte en droit du travail en 2e entrevue, ce qu’il avait apprécié.
Sa première Course n’ayant pas été fructueuse, il a connu dans un premier temps la déception que peuvent aujourd’hui ressentir de nombreux courseurs n’ayant pas décroché de stage.
À ces derniers, il conseille de ne pas prendre les choses personnellement, d’autant que « le système de recrutement n’est jamais parfait ».
« Je suis sûr que ce sont de bons candidats qui vont finir par trouver leur place, il faut continuer à participer à ce processus et s’améliorer ».
Les avocats ne sortent pas toujours gagnants de leurs audiences, procès et négociations, ajoute-t-il à titre de comparaison...