Entrevues

Le bâtonnier de Montréal migre… à Laval!

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Céline Gobert

2016-06-09 15:00:00

Le nouveau bâtonnier de Montréal rejoint le contentieux de la Ville de Laval. Contradictoire? Pas du tout!, répond-t-il à Droit-inc. Entrevue.
Me Simon Tremblay rejoint le contentieux de la Ville de Laval
Me Simon Tremblay rejoint le contentieux de la Ville de Laval
Me Simon Tremblay, le nouveau bâtonnier de Montréal avec lequel Droit-inc s’est entretenu il y a peu, devient le nouveau chef des affaires juridiques de la Ville de Laval et succède ainsi à Me Patrice F. Guay qui, pour sa part, a rejoint en avril dernier le contentieux … de la Ville de Montréal.

La décision a été entérinée cette semaine. Me Tremblay prendra ses fonctions le 20 juin prochain après avoir quitté son poste d’avocat procureur auprès de la Procureure générale du Québec. Encore un nouveau défi pour le juriste de 37 ans!

Très occupé, il a tout de même accordé quelques minutes à Droit-inc…

Droit-inc: Tout d’abord, félicitations! Qu’est-ce qui vous a donné le goût de vous lancer dans cette nouvelle aventure?

Me Simon Tremblay: Merci. L’ampleur du défi, la volonté de la Ville de Laval de procéder à de vrais changements, pas seulement au niveau des services juridiques mais également dans l’entièreté des services. Suite à l’ère Vaillancourt, on a constaté une volonté de changement, de faire les choses autrement, afin de devenir un modèle pour les autres municipalités du Québec.

Et pour les affaires juridiques?

Au niveau des affaires juridiques, on veut anticiper, s’impliquer en amont. C’est à dire que les services juridiques vont travailler main dans la main avec les autres services de la Ville. Comme on dit « mieux vaut prévenir que guérir. » Nous allons continuer la “réforme” débutée avec Me Patrice F. Guay qui s’inscrit dans un désir de changer les cultures et les façons de faire. Je vous invite à écouter ce qu’il a dit lors de la Commission Charbonneau, autour du processus plus transparent et plus démocratique.

D’ailleurs, Me Guay exerce maintenant au contentieux de la Ville de Montréal. Et vous qui êtes bâtonnier de la Ville de Montréal, vous exercez au contentieux de la Ville de Laval. Y voyez-vous une contradiction?

Me Simon Tremblay est issu de l’Université du Québec à Montréal
Me Simon Tremblay est issu de l’Université du Québec à Montréal
Pas du tout, j’ai la double citoyenneté. Plus sérieusement, je n’y vois aucune contradiction. J’ai été élu par acclamation par les membres et je vais mener son mandat jusqu’à son terme. Ce n’est pas contradictoire.

Concrètement, quels sont vos objectifs à Laval?

D’abord, je vais entrer en fonction, faire un état des lieux, rencontrer le personnel, je ne vais pas poser de gestes trop rapides. Je vais m’assurer de bien prendre connaissance du “dossier” et de poursuivre ce qui a été débuté par l’équipe de Me Guay, tout en y mettant mon grain de sel. Je vais veiller à l’efficacité du service, et que les taxes des contribuables lavallois soient bien dépensées. J’espère être efficace tant au niveau qualitatif que quantitatif, à moyen et long terme, et que la Ville de Laval serve de modèle aux autres municipalités québécoises.

Me Simon Tremblay, Barreau 2003, est issu de l’Université du Québec à Montréal (Uqam). Il a ensuite réalisé une maîtrise à McGill. Avocat en pratique privée au sein du cabinet Seal Seidman de 2003 à 2008, il est ensuite devenu avocat procureur à la Procureure générale du Québec et chargé de cours à l’Uqam.

En 2012, il est nommé Procureur à la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, autrement appelée Commission Charbonneau. Il en devient Procureur en chef adjoint en 2014. Il est redevenu avocat à la Procureure générale du Québec en janvier 2016. Parallèlement, il est professeur à l’école du Barreau. Il a été conseiller au Jeune Barreau de Montréal, puis administrateur au Barreau de Montréal, avant d’en devenir conseiller puis bâtonnier.

Il rejoindra le contentieux de la Ville de Laval le 20 juin 2016.
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9 commentaires
  1. K
    K
    Il est président d'une section où il ne pratique pas...
    Bizarre

  2. Claude C.
    Claude C.
    il y a 8 ans
    Dérive éthique?
    Me Tremblay qui a utilisé le pouvoir de contraindre des hommes d'affaires, des politiciens, des ingénieurs et des entrepreneurs œuvrant à Laval alors qu'il était à la Commission Charbonneau...s'en va à la Ville de Laval pour coordonner le dossier de poursuite civile contre ces mêmes personnes et entreprises? Toute cette connaissance acquise (dont la majorité n'a pas été rendue publique) en bafouant les principes de droit élémentaire vont maintenant pouvoir orienter leur dossier civil? Peut-être vont-ils instaurer un mur de Chine.Je demeure perplexe. La rumeur circule qu'ils ont même embauchés des anciens employés de la Commission Charbonneau pour les aider à bonifier leur dossier. Je dois être le seul à avoir un léger malaise.

    • Hans
      Gretel
      La Commission était un merveilleux cadeau pour les fraudeurs. Le rôle de la Commission Charbonneau était tout simplement d'être cette immense machine à laver plus blanc que blanc dans laquelle tout le monde est venu chercher son immunité contre des poursuites,

      Alors ça aussi c'est prévu... on se prépare à rentrer dans un mur pas seulement contre une inhabileté mais contre une contamination totale du contentieux de Laval, pour ensuite se faire tapper sur les doigts comme dans SharQc et finir par dire "oups" à la population.

      Pas gave,
      c'est pas leur cash

  3. Tenzng
    Tenzng
    il y a 8 ans
    Chen
    Parler d'être élu par acclamation c'est assez hypocrite. À l'époque, personne ne savait qu'il n'allait pas pratiquer dans le territoire de la section. C'est pas parce qu'on paye $30 de plus par année au Barreau pour être membre d'une deuxième section que ça règle le problème.

  4. Avocat
    Avocat
    il y a 8 ans
    Avocat
    Un vaudeville qui s'apparente à l'affaire du juge Nadon... Est domicilié en Ontario de puis des décennies, pratique/siège en Ontario depuis des décennies, paye ses taxes en Ontario mais on en fait un candidat du Québec pour un poste destiné au Québec parce qu'il garde son membership du Barreau du Québec.

  5. B
    Il aime trop qu'on parle de lui...
    Considérant l'égo surdimensionné de Me Tremblay, l'important c'est qu'il ait de la visibilité le plus possible, peu importe de quelle façon... alors ne compter pas qu'il va s'arrêter à de basses considérations territoriales et quitter son poste de bâtonnier... malgré la contradiction évidente avec ses nouvelles fonctions professionnelles... et en effet... je suis aussi mal à l'aise avec l'apparence de conflit d'intérêts découlant du fait qu'il va aller travailler à Laval vu son passé professionnel... Mais bon! Qui va s'en soucier! Continuons de sourire!

  6. Ridicule
    Ridicule
    il y a 8 ans
    Égo surdimentionné vous dites ?!?
    ... je me demande, est-ce que lui aussi bénéficie d'une allocation de 1000$/mois pour une voiture...

  7. Elle
    Quelle entrevue vide de sens !
    Il oublie de mentionner qu'il est payé plus de 100 000 $ pour être Bâtonnier dans une section où il ne pratique pas, en plus de son salaire de directeur à Laval, en plus de son allocation voiture... Il semble être plutôt à l'argent qu'au petit dicton qu'il énonce ! Ce que je retiens de cet entrevue ? Son image et l'argent est tout ce qui compte. Tellement superficiel... Les membres du Barreau de MTL ainsi que les citoyens de Laval n'ont plus à chercher où va leurs impôts et leurs cotisations. Pathétique.

  8. Marc Poirier
    Marc Poirier
    il y a 5 ans
    Laval, Ouch!!!
    La juge Martine Hébert de la cour Municipale est procureur de la couronne tout comme Me Tremblay. Dur de gagner une contravention Laval. Imaginez, mon fils a eu une contravention pour une lumière rouge à une intersection ou il n'y a pas de lumière. LoL. La procureur Vicky Gallant dit à la juge qu'il n'a rien mentionné sur la lumière (Comme s'il devait dire j'ai passé sur la verte alors qu'il n'y a pas de lumière). Elle pensait-il qu'il était schizophrène peut-être et qu'il parlerait d'une lumière imaginaire? La juge répond qu'une intersection est approximative (Incroyable) Elle le condamne pour avoir passé sur un feu rouge alors qu'il n'y pas pas de lumière à cette intersection. Ben Oui Toé, ça se passe à Laval ça... Belle gang n'est-ce pas...

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