Le saut en politique : un bon «timing»
Elyse L. Perreault
2018-10-17 10:15:00
«Je suis vraiment emballé par le défi que les Trifluviens me permettent de relever!», dit-il.
Jean Boulet pratique le droit depuis 1984. D’aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours eu un intérêt marqué pour la politique.
En 2014, après la dissolution du cabinet Heenan Blaikie où il avait pratiqué pendant 20 ans, Me Boulet s’est joint à Lavery à titre d’associé directeur au bureau de Trois-Rivières.
En parallèle à sa carrière, il s’implique d’abord auprès des libéraux. Il préside aussi plusieurs conseils d’administration (CA) pour des organismes et initiatives de sa région dans des domaines variés. Son intérêt à faire de la politique est grandissant et se concrétise en 2017 lorsque son allégeance bascule du côté de la CAQ.
Droit-Inc a voulu en savoir plus...
Droit-Inc : D’où vient votre intérêt pour la politique?
Me Jean Boulet : D’aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours intéressé à la politique, aux affaires publiques, à l’avancement de la société...Par le passé, j’ai eu plusieurs opportunités politiques, mais je les ai refusées pour différentes raisons d’ordre professionnel, familial ou personnel.
Cette fois-ci, la conjoncture est bonne à tous les niveaux, mes enfants sont adultes, alors je crois que c’est un bon «timing». La politique, c’est une passion et la continuité de mes nombreuses implications à Trois-Rivières et en Mauricie. Je suis vraiment emballé par le défi que les Trifluviens me permettent de relever!
Parlez-nous de votre implication dans votre région...
C’est plus fort que moi : il faut que je bouge et que je m’implique à plein de niveaux au sein de ma communauté! J’ai notamment présidé à la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières, au CA de la Fondation du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières, à l’admission portuaire de la région... Actuellement, je suis président du CA de Centraide Mauricie. Le fait d’avoir touché à différents secteurs m’a permis d’avoir une vision globale qui va me servir en politique.
Pourquoi la CAQ?
Évidemment, je n’ai pas toujours été caquiste, puisque le parti existe seulement depuis sept ans. J’ai fait la rencontre de François Legault à l’été 2017. Après une discussion de deux heures, j’étais vendu! Sa vision m’interpellait. J’aime le profil entrepreneurial et les idées de M. Legault. La CAQ, c’est un parti qui me ressemble, qui incarne bien mes valeurs.
Allez-vous poursuivre votre pratique du droit?
J’ai cessé ma pratique et j’ai transféré mes dossiers depuis le début de la campagne électorale. Désormais, je me concentre sur la politique. Je n’exclus pas la possibilité de reprendre la pratique du droit un jour, mais pour l’instant, j’ai décidé de la mettre de côté.
En tant qu’avocat, quels sont selon vous les principaux enjeux à adresser en matière de justice?
Je crois que les plus défis du moment concernent l’accessibilité au système de justice et les délais du processus judiciaire. À ces éléments s’ajoutent plusieurs infrastructures qui gagneraient à être réhabilitées pour qu’elles soient utilisées plus efficacement. Certaines cours de justice sont désuètes, d’autres ne sont pas adaptées à un haut volume de comparutions et d’autres sont sous-utilisées.