Entrevues
Un bâtonnier meneur de jeu
Natacha Mignon
2009-06-08 11:15:00
Le nouveau bâtonnier Pierre Chagnon a succédé à Gérald R. Tremblay le 30 mai dernier. Quelques heures avant sa nomination officielle, il s’est confié à Droit-Inc.com.
Droit-inc.com : Comment ressentez-vous votre nomination en tant que bâtonnier ? Est-ce un accomplissement ?
Pierre Chagnon : Absolument. Pour moi, devenir bâtonnier, c’est atteindre la plus haute marche du podium.
Droit-inc.com : Que représente pour vous le statut de bâtonnier ?
Pierre Chagnon : J’ai voulu devenir bâtonnier pour ne pas subir les changements, mais pour les provoquer et pour influer sur les situations de façon légitime. La légitimité, c’est le statut de bâtonnier. Au lieu d’être dans les gradins, je voulais être sur le terrain et jouer avec les meilleurs. Je veux maintenant compter des buts et faire gagner mon équipe. Le poste de bâtonnier permet justement de rencontrer d’autres intervenants importants de la société que sont par exemple les différents ministères, les professeurs d’université, les cadres supérieurs. C’est ainsi que le barreau progressera et que les intérêts du public seront servis. En fin de compte, toute cette énergie que je développe c’est dans la perspective de la protection du public.
Droit-inc.com : Quel est le projet qui vous aurez le plus à cœur de réaliser pendant votre bâtonnat ?
Pierre Chagnon : Déjà, il faut comprendre que lorsqu’un nouveau bâtonnier arrive, il ne trace pas une ligne sur les dossiers de ces prédécesseurs. J’ai peut-être déjà 25-30 dossiers à poursuivre. Cette précision faite, j’ai un dossier qui retient toute mon attention et qui en plus est apparu comme une bonne idée aux yeux de la ministre de la justice. Il s’agit de la question de la taxation du procès. Au Canada, deux taxes s’appliquent : la taxe fédérale et la taxe provinciale. Le principe n’est pas appliqué uniformément. Le Québec renonce à la taxe provinciale pour certains biens. Ainsi, seule la taxe fédérale est due sur les livres, sous prétexte que la province ne veut pas taxer la culture. Encore, l’acquéreur d’un véhicule hybride reçoit un crédit d’impôt pour le récompenser de ne pas être un pollueur. Très bien. Mais la victime qui doit engager un procès ou la personne traduite en justice qui doit faire valoir ses droits, elles, doivent pour le moment payer les deux taxes. Cela ne me semble pas juste et je m’apprête à engager les discussions qui aboutiront je l’espère à une réforme.
Pierre Chagnon : Absolument. Pour moi, devenir bâtonnier, c’est atteindre la plus haute marche du podium.
Droit-inc.com : Que représente pour vous le statut de bâtonnier ?
Pierre Chagnon : J’ai voulu devenir bâtonnier pour ne pas subir les changements, mais pour les provoquer et pour influer sur les situations de façon légitime. La légitimité, c’est le statut de bâtonnier. Au lieu d’être dans les gradins, je voulais être sur le terrain et jouer avec les meilleurs. Je veux maintenant compter des buts et faire gagner mon équipe. Le poste de bâtonnier permet justement de rencontrer d’autres intervenants importants de la société que sont par exemple les différents ministères, les professeurs d’université, les cadres supérieurs. C’est ainsi que le barreau progressera et que les intérêts du public seront servis. En fin de compte, toute cette énergie que je développe c’est dans la perspective de la protection du public.
Droit-inc.com : Quel est le projet qui vous aurez le plus à cœur de réaliser pendant votre bâtonnat ?
Pierre Chagnon : Déjà, il faut comprendre que lorsqu’un nouveau bâtonnier arrive, il ne trace pas une ligne sur les dossiers de ces prédécesseurs. J’ai peut-être déjà 25-30 dossiers à poursuivre. Cette précision faite, j’ai un dossier qui retient toute mon attention et qui en plus est apparu comme une bonne idée aux yeux de la ministre de la justice. Il s’agit de la question de la taxation du procès. Au Canada, deux taxes s’appliquent : la taxe fédérale et la taxe provinciale. Le principe n’est pas appliqué uniformément. Le Québec renonce à la taxe provinciale pour certains biens. Ainsi, seule la taxe fédérale est due sur les livres, sous prétexte que la province ne veut pas taxer la culture. Encore, l’acquéreur d’un véhicule hybride reçoit un crédit d’impôt pour le récompenser de ne pas être un pollueur. Très bien. Mais la victime qui doit engager un procès ou la personne traduite en justice qui doit faire valoir ses droits, elles, doivent pour le moment payer les deux taxes. Cela ne me semble pas juste et je m’apprête à engager les discussions qui aboutiront je l’espère à une réforme.
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Anonyme
il y a 15 ansUn gars bien sympathique, très ouvert d'esprit et qui est toujours prêt à aider un collègue qui en a besoin! Franchement chapeau, ça fait du bien de voir quelqu'un comme M. Chagnon prendre une telle position dans la hiérarchie du barreau!
Bon mandat M. Chagnon!