Jean Charest: Il n'en reste que trois...
Rene Lewandowski
2012-12-17 15:00:00
Selon ce qu'a appris Droit-inc.com, Jean Charest hésiterait entre McCarthy Tétrault, Norton Rose et Osler, trois cabinets qui le courtisent intensément pour qu'il se joigne à leur équipe. Si les deux premiers ne sont pas une surprise - Droit-Inc en avait parlé ici - le cas d'Osler surprend un peu plus; en fait, ce n'est que tout récemment que ce cabinet a fait un pitch auprès de l'ex-politicien.
Chose certaine, Jean Charest doit être déchiré. Car il a devant lui trois offres de grands cabinets où pratiquent dans le premier son meilleur chum, dans le second son mentor, dans le troisième des super potes. Donc, peu importe la décision qu'il prendra, il sait qu'il fera de la peine à des gens qu'il aime bien.
Les options
Option 1: McCarthy Tétrault
Le cabinet est dirigé par l'ex-président du parti libéral du Québec, Marc-André Blanchard, son meilleur ami dans la communauté juridique, un quasi "frère", selon certains. Il y retrouverait aussi le bâtonnier Gérald Tremblay, un libéral de longue date, et qu'il apprécie beaucoup. Chez McCarthy, Me Charest aurait le champ libre de contribuer au développement international - le cabinet possède un bureau à Londres - et de jouer un rôle dans l'ouest du pays.
Option 2: Norton Rose
C'est là où pratique l'ancien premier ministre du Canada, Brian Mulroney, son mentor de toujours. M. Charest était d'ailleurs invité à souper chez M. Mulroney jeudi soir dernier. Nul doute qu'ils ont parlé business! Chez Norton Rose, Me Charest aurait l'occasion de voyager beaucoup dans le monde - un grand plus pour lui - et de profiter du réseau international du cabinet, qui vient récemment de s'agrandir avec la fusion aux États-Unis.
Option 3: Osler
Étonnant à première vue, mais pas tant que ça quand on y regarde de plus près. D'abord, ce cabinet est un terroir de partisans libéraux et M. Charest y compte de nombreux amis. L'an dernier, lors du dixième anniversaire du bureau montréalais, M. Charest y était même venu prononcer un discours aux invités. Ensuite, c'est là où pratiquent Brian Levitt, l'ex-président de la firme, de même que les consultants Guy Savard et Monique Jérôme-Forget, trois bons copains. Avec eux, M. Charest pourrait non seulement y chasser le client mais aussi le faisan…sur l'île privée de Guy Savard! Et il y a Suzanne Côté, la super plaideuse qui représentait le gouvernement du Québec durant la Commission Bastarache....Chez Osler, l'avocat Charest pourrait démontrer son savoir-faire auprès d'une clientèle internationale, notamment à New York, ou le cabinet a pignon sur rue.
Le joker: Michou!
C'est la grande inconnue. Car les cabinets ont beau courtiser M. Charest, il ne prendra pas de décision sans l'avis de son épouse, Michelle Dionne. Selon Radio-Canada, l'influence de sa femme est très grande, et ce depuis les débuts de leur relation. Ils se sont connus alors qu'ils avaient respectivement 15 et 16 ans et qu'ils fréquentaient la même école. Une source proche des discussions actuelles le confirme à Droit-inc: "Jean Charest est très dur en négociation, mais sa femme en mène large!"