Fusions et acquisitions

F&A: et les leaders sont...

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Céline Gobert

2013-04-12 14:15:00

Le classement mondial des cabinets d’avocats en F&A vient tout juste de sortir pour le 1er trimestre de 2013. Quels cabinets canadiens sont dans la liste ? Leurs avocats ont parlé à Droit-Inc...
À l’échelle mondiale et en valeur des transactions, Blakes tire une nouvelle fois son épingle du jeu avec 24,6 milliards de dollars. Il occupe la 20ème position au classement en valeurs de transactions internationales, et la 14ème en nombre de deals, révèle le classement Thomson Reuters qui vient tout juste d’être publié.

« Pour Blakes, c’est la preuve de la force de notre stratégie, explique Me Howard Levine, responsable du groupe du droit des affaires à Montréal. Nous souhaitons rester le cabinet de référence en F & A canadiennes ».

En nombre de transactions, les leaders canadiens sont : Stikeman (rang 18) avec 26 transactions et 6,8 milliards de dollars. Gowlings (21ème) avec 23 opérations et 651 millions, Osler (23ème) avec 22 transactions et 5,9 milliards, et, enfin, Norton Rose (25ème) avec 20 transactions et un peu moins de 3,7 milliards.

Côté transactions annoncées et impliquant au moins une entreprise canadienne, se détachent : Cassels Brock & Blackwell (presque 8 milliards et 8 deals), Torys (presque 8 milliards et 14 deals) et McCarthy Tetrault (6,7 milliards, et 9 transactions).

Me Howard Levine, responsable du groupe du droit des affaires chez Blakes
Me Howard Levine, responsable du groupe du droit des affaires chez Blakes
« On essaie toujours de se maintenir dans le top 5, déclare Me Clemens Mayr, expert en F&A du bureau montréalais de McCarthy Tétrault. Nous sommes donc heureux de ces résultats bien que l’on regarde surtout le long terme. »

Selon Me Levine de Blakes, s’il y a des mouvements dans les autres bureaux pour serrer les liens à l’international, ou des discussions de fusions, eux, n’en voient pas la nécessité.

« Nous demeurons un bureau canadien. Les chiffres sont la preuve du bien fondé de notre stratégie »

Est-ce que des fusions comme Norton Rose et Dentons pourraient, par exemple, avoir un impact sur le marché des services juridiques en F&A selon lui ?

« L’impact à long terme ? Cela reste à voir », dit-il.

Même constat pour Me Mayr chez McCarthy.

« C’est difficile à dire… Peut-être…Je ne l’écarte pas. Mais à date, non. Ce sera du cas par cas ».

À noter que le trio de tête mondial, en valeur des transactions, est composé des cabinets Davis Polk & Wardwell (109 milliards, 33 transactions), Weil Gotshal & Manges (89,2 milliards, 26 transactions) et Wachtell Lipton Rosen & Katz (79,4 milliards, 21 transactions).

Au classement en nombre de transactions, dominent: Jones Day (82 transactions, 24,1 milliards), DLA Piper (61 transactions, 1,2 milliards) et Kirkland & Ellis (55 transactions, 69 milliards).

La suite ?

Pour ce premier trimestre 2013, la valeur totale des opérations de F & A atteint 542,8 milliards, une augmentation de 10% par rapport à 2012.

« 2012 a été une bonne année, déclare Me Levine de Blakes, et ce malgré les défis des systèmes bancaires. Je ne vois pas de différence en 2013. D’après ce que je sais, les indices sont constants, les transactions se discutent, je reste optimiste pour cette année ».

Me Clemens Mayr, expert en F&A chez McCarthy Tétrault
Me Clemens Mayr, expert en F&A chez McCarthy Tétrault
Les opérations de plus de 5 milliards de dollars connaissent une hausse de 63%. Elles représentent 31% de ces fusions et acquisitions (contre 21% l’année dernière à la même époque) et totalisent 167, 8 milliards.

L’activité F & A soutenue par des capitaux privés totalise 117,4 milliards, représente 22% des F & A mondiales, et double par rapport à l’année dernière.

Selon Me Clemens Mayr, de McCarthy, trois éléments sont importants en ce début d’année.

« D’abord, les marchés boursiers sont, depuis un mois et demi, au même niveau qu’avant la crise de 2007. On en sent déjà l’impact : l’accès au capital est plus facile. »

Ensuite, explique-t-il, on assiste à davantage de « leveraged buy-out », à des acquisitions par des fonds private equity qui utilisent beaucoup de dette pour financer une opération. Pour exemple, il cite celles de Dell (privatisation) ou de Heinz Company.

« Nous n’avions pas vu cela depuis longtemps ! déclare-t-il. C’est un début de normalité qui semble revenir dans le marché ».

Enfin, conclut Me Mayr, « l’écart entre ce que les acheteurs sont prêts à payer et ce que les vendeurs sont prêts à transiger se réduit. Il y a une hausse des transactions sur le mid market. D’ici 12 à 24 mois, il y en aura encore plus. »

Pour voir le classement, cliquez ici.
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