Après six ans chez Bélanger Sauvé, elle se lance à son compte

Il a toujours été clair pour Me Martine Burelle qu’un jour, elle se lancerait en solo. Restait à savoir quand. Même chez Bélanger Sauvé où elle est devenue associée il y a deux ans, elle se répétait sans cesse « quand j’aurai mon bureau, ça fonctionnera comme ci…et comme ça… » en planifiant sa future carrière à son compte.

C’est maintenant chose faite depuis le mois dernier, où elle a lancé BurELLE Avocate qui se spécialise dans le droit municipal.

« C’était le fait d’avoir mes propres dossiers qui m’intéressait particulièrement. Quand je suis entrée chez Bélanger Sauvé, c’est ce que j’avais demandé et la semaine suivante, comme promis, j’avais ma propre pile de dossiers sur mon bureau! » raconte-t-elle.

Sauf que même associée dans une firme de la taille de Bélanger Sauvé qui compte une trentaine de membres participants, il lui manquait la prise de décisions au quotidien, avoue-t-elle. « Si on est associé dans une petite firme, on gère vraiment les choses au jour le jour, mais c’est plus difficile dans un grand cabinet où il est plus complexe de décider sur les orientations, les stratégies, et autres », avoue l’avocate.

Car c’est ce qu’il lui fallait : pouvoir décider, prendre toutes les décisions concernant l’image, le marketing et sa clientèle. Et cet espoir s’est réalisé au-delà de toute espérance, semble-t-il.

En effet, la réponse de ses clients a été très positive; même son scénario le plus optimiste à cet égard était conservateur, a-t-elle constaté.

Expansion prévue

Me Burelle se spécialise en droit municipal. Elle exerce donc principalement en matière immobilière et accessoirement en droit des biens. Son pain quotidien : les expropriations, les questions d’évaluation foncière, les litiges successoraux concernant la valeur d’immeubles, et autres. Dans ces domaines, elle représente généralement les municipalités qui n’ont pas de contentieux à l’interne ainsi que des universités et des institutions publiques.

Pour les avocats dans ce domaine, il est donc fréquent de devoir voyager régulièrement à travers le Québec. C’est pourquoi à court terme, Me Burelle, dont le bureau est situé à Longueuil, a bon espoir de s’adjoindre au moins un avocat junior et de couvrir l’ensemble du territoire du Grand Montréal. Éventuellement, peut-être même encore plus loin?

Et, semble-t-il, trop peu d’avocats choisissent ce domaine, qui est en pénurie de praticiens.

Me Burelle a fait son baccalauréat (2004) et sa maîtrise en droit (2008) à l’Université de Montréal. D’abord intéressée par le droit autochtone, son stage du Barreau au contentieux de la Ville de Montréal l’a résolument convaincue de se diriger vers les affaires municipales. Elle a travaillé quelques mois chez Cadrin Mayer avant sa dissolution, après quoi elle est passée chez Dufresne Hébert Comeau de 2010 à 2012, puis chez Bélanger Sauvé jusqu’à juin 2018.

Parallèlement, elle est présidente de la section de l’Association du Barreau canadien, division Québec, depuis trois mois.