Avouer avoir consommé du pot empêche des boomers de passer la frontière
Mathieu Galarneau
2019-10-18 13:15:00
« Ils ne posent pas de questions sur l’utilisation récente parce qu'ils savent qu'ils ne peuvent pas refuser la personne parce que c'est légal au Canada », a-t-il expliqué en entrevue avec la Presse Canadienne. Au lieu de cela,les douaniers demandent aux Canadiens s'ils avaient déjà fumé de la marijuana.
Saunders a constaté au cours de la dernière année une augmentation du nombre de Canadiens dans la cinquantaine et la soixantaine qui désiraient ses services après s'être vu refuser l'entrée aux États-Unis en raison de leur consommation de marijuana passée.
« La consommation s’est passée avant la légalisation et ils l'admettent, alors c'est toujours un motif d'irrecevabilité », a informé l’avocat. « Ils disent: "Je l'ai fait dans les années 70, c'est un truc hippie."»
C’est ce qui est arrivé à Barry Rough, 61 ans, de Langley en Colombie-Britannique, qui s’est fait revirer de bord à la frontière, mais pas sans que les douaniers prennent ses empreintes digitales, le fouillent, et prennent des photos de lui.
M. Rough a ensuite fait appel aux services de l’avocat Saunders pour demander une dérogation, puisque sa famille possède une maison de vacances à Palm Springs, en Californie, et qu’il souhaite s’y rendre plus tard cette année.
Le processus lui coûtera environ 2000 $US, comprenant les frais juridiques, les vérifications du casier judiciaire et il est censé écrire une lettre de remords pour avoir fumé du cannabis par le passé.
L’embaucher ne garantit pas une réussite, prévient l’avocat, qui ajoute que la dérogation est temporaire et doit être redemandée ponctuellement.