Construction sans permis: sa maison pourrait être détruite

Agence Qmi
2014-12-16 07:00:00

Le propriétaire de cette maison est un jeune père de famille. Il risque de devoir plier bagage et démolir ce qu'il a construit de ses propres mains.
Dany Lauzier est un travailleur de la construction. Il ne veut pas recommencer à zéro. «Combien tu as mis d'heures de travail là-dedans? À n'en plus en finir.
C'était ton petit rêve? Oui, ç’a l'air que si ça continue de même, ça va tomber à l'eau», ajoute-t-il en essuyant ses yeux.
L'immense terrain a été offert en cadeau par son père. «C'est chez nous. Bien, on ne l'est plus. On paye des taxes, mais on n'est pas chez nous, pas capables de rien faire», déplore Raynald Lauzier, le père.
Il reconnait avoir construit sa maison sans permis, mais il était persuadé qu'il l'obtiendrait facilement surtout que les terrains voisins de gauche et de droite ont été dézonés.
«La municipalité est avec nous autres, mais il y a de quoi qui ne marche pas à l'autre bout», dénonce le paternel. Seuls les trois lots de Raynald Lauzier, sont toujours zonés agricoles. Il crie à l'injustice.
«J'ai même pas fait ma 7e année. J'étais parti travailler dans le Nord à 17 ans, ça fait qu'on n'a pas d'instruction là-dedans pour les suivre. Ils font ce qu'ils veulent avec nous autres. C'est pas compliqué», mentionne Raynald Lauzier.
La Commission de protection du territoire agricole répond que l'implantation d'un usage résidentiel ne favoriserait pas le maintien et le développement de l'agriculture de ce secteur à long terme.
«J'ai été élevé sur une terre. Ici, il n'y a pas d'agriculture, y en a jamais eu, pis y en aura jamais. C'est des terres de roches», assure celui qui désire seulement «aider son fils à bien se partir dans la vie».
Raynald Lauzier a mandaté un avocat, question de s'assurer qu'il n'est pas victime d'une aberration gouvernementale et que ses droits seront respectés.