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Crise à l'Hôtel de ville après le témoignage de «Monsieur TPS»

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Agence Qmi

2012-10-23 07:00:00

Un parti qui claque la porte du conseil de ville, un autre qui s’estime diffamé, une conseillère qui accuse Gérald Tremblay de « dormir au gaz ». L’Hôtel de Ville de Montréal est en pleine crise suite aux témoignages...
Le témoignage de Gilles Surprenant, l’ancien fonctionnaire interrogé à la commission Charbonneau, « Monsieur TPS » (Taxe pour Surprenant), fait trembler l’hôtel de ville lors de la séance du conseil où se réunissent chaque mois les élus.

La question des pots-de-vin de 600 000 $ qu’il a admis avoir empochés, a littéralement enflammé l’opposition.

Le témoignage de Gilles Surprenant a mis le feu aux poudres à la l'Hôtel de ville de Montréal
Le témoignage de Gilles Surprenant a mis le feu aux poudres à la l'Hôtel de ville de Montréal
« Les Montréalais sont fâchés. Les regards se tournent vers celui qui, en tant que responsable de l’administration montréalaise, a laissé gaspiller des millions de dollars en faveur de la mafia. C’est pour quand monsieur le maire ? » a lancé Louise Harel, la chef de Vision Montréal, l’opposition officielle, en demandant la date de sa démission.

Quant à eux, les élus de Projet Montréal, la deuxième opposition, ont tout simplement quitté les lieux en pleine période de questions.

« Nous refusons de jouer la comédie ! » a lancé leur chef, Richard Bergeron.

Cet incident est survenu alors que le parti du maire Gérald Tremblay lui-même demandait ni plus ni moins qu’un « appui à l’administration Tremblay pour sa lutte à la corruption et la collusion ».

Richard Bergeron et son équipe ont préféré prendre la porte et revenir plus tard.

« Festival de l’humour »

Cette demande d’appui a fait rire le parti de Louise Harel.

« On se croirait au festival de l’humour québécois! » a lancé la conseillère Elsie Lefebvre. Ses collègues de Vision Montréal ont eux aussi refusé d’appuyer Gérald Tremblay.

Le parti Gérald Tremblay a demandé le statut de participant à la Commission
Le parti Gérald Tremblay a demandé le statut de participant à la Commission
Le parti du maire Tremblay a tout de même adopté sa déclaration, et une autre qui demandait à Québec d’élargir le mandat de la commission Charbonneau et de resserrer la loi 35 jugé trop laxiste.

Montréal « participera »

Le parti de Gérald Tremblay a sollicité, en fin de journée, le statut de participant à la commission Charbonneau.

Cette demande survient cinq mois après le lancement des travaux publics de la commission.

Questionné à propos de ce long délai, le leader de la majorité et proche du maire, Marvin Rotrand, a expliqué que cette décision ne revenait pas au maire.

« Ce n’est pas l’administration qui l’a demandé, c’est le président du parti», a-t-il déclaré.

Ce statut permettra à Union Montréal d’avoir accès à certains documents de la commission.
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